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Jean-Marc Guillot

Edmond de Rothschild - Responsable Changes et Trésorerie du groupe
Jean-Marc Guillot
Quelle évolution pour la devise helvétique dans ce contexte de compétition acharnée et de risque de dégradation concurrentielle? Au bénéfice d’un niveau d’inflation très bas (0,3% sur un an en février), la BNS devrait favoriser une politique monétaire accommodante et continuer de baisser son taux directeur, quitte à revenir en territoire négatif.
Bien entendu, la mise en place de droits de douane crée un risque de retour de l’inflation et partant, diminue la probabilité de voir la Réserve fédérale (Fed) baisser son taux directeur rapidement et drastiquement. Si cette stabilité du taux servi sur le dollar s’accompagne d’un assouplissement de la part des autres banques centrales, BCE et BNS notamment, alors le différentiel de taux (portage) devrait permettre au dollar de s’apprécier.
L'Afrique du Sud et le Zimbabwe produisent 80% du platine mondial, tandis que la Russie, sous sanctions, en fournit 12%, et l'Amérique du Nord, 4,5%.
La voie semble toute tracée pour une année 2025 d’appréciation de la devise américaine, mais il manque à l’analyse certains éléments modérateurs.
La bonne nouvelle est toutefois que le marché des devises a tendance à inclure dans les prix ses anticipations de risque.
Si la Banque du Japon, confiante dans sa maîtrise de l’inflation, a laissé son taux inchangé à 0,25% fin octobre, elle semble envisager une hausse de 0,25 point de pourcentage en décembre ou en janvier.
certaines banques centrales remplacent progressivement leurs réserves en dette américaine par de l’or. La Banque de Chine est en première ligne, avec 254 tonnes achetées depuis début 2023, suivie de la Banque de Réserve de l’Inde avec 66 tonnes sur la même période.