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Les exportations ont stagné en juillet, à l’exception de l’horlogerie

Les exportations suisses ont marqué le pas en juillet, après avoir joué aux montagnes russes ces derniers mois. Le secteur de l'horlogerie a tout de même affiché une solide hausse.

Le principal poste d'exportation, les produits chimiques et pharmaceutiques, a reculé de 0,8% en juillet. En revanche, l'horlogerie a affiché une solide hausse de 4,2% et la bijouterie et de la joaillerie un bond de 21,4%.
Keystone
Le principal poste d'exportation, les produits chimiques et pharmaceutiques, a reculé de 0,8% en juillet. En revanche, l'horlogerie a affiché une solide hausse de 4,2% et la bijouterie et de la joaillerie un bond de 21,4%.
19 août 2021, 17h40
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Elles oscillaient entre hausses et baisses depuis le début de la crise du coronavirus: les exportations suisses ont stagné en juillet. L'excédent commercial s'est cependant maintenu au-dessus de la barre des 4 milliards de francs, a annoncé jeudi l'Administration fédérale des douanes (AFD).

En termes nominales (non corrigées selon les variations de prix), les ventes à l'international ont très modestement progressé de 0,1% sur un mois à 20,3 milliards de francs. Dans l'autre direction, les importations ont accéléré de 1,7% à 16,2 milliards, permettant au commerce extérieur helvétique de boucler le mois sous revue sur un excédent de 4,1 milliards (-6,8%), selon le communiqué de l'AFD.

Le principal poste d'exportation, les produits chimiques et pharmaceutiques, a reculé de 0,8% en juillet sur un mois. L'AFD a relevé que les produits immunologiques et les matières premières de base ont progressé d'environ un demi-milliard de francs, tandis que les médicaments et les principes actifs ont reculé d'autant. Les machines et l'électronique ont, de leur côté, progressé de 0,4%.

En matière de destination, les ventes vers le principal client des entreprises suisses, l'Union européenne, ont accéléré de 2,5%. Alors que les commandes de l'Allemagne se sont contractées de 2,4% et celles de l'Italie de 11,2%, les ventes vers la France ont crû de 7,4%. L'Asie a affiché une baisse de 3,7% au niveau des exportations, avec un repli de 0,5% de la Chine, tandis que l'Amérique du Nord a baissé de 7,9%.

L’horlogerie confirme sa reprise

Les exportations horlogères de juillet ont confirmé la reprise du secteur. Ce sont les montres en métaux précieux qui ont connu la croissance la plus forte, a indiqué jeudi la Fédération de l'industrie horlogère (FH) dans son relevé mensuel.

Les envois de garde-temps à l'étranger ont crû le mois dernier de 29,1% sur un an à 2,05 milliards de francs, bénéficiant d'une base de comparaison faible en raison de la crise liée au coronavirus. Ils dépassent de 7,6% les niveaux de 2019 à la même époque.

Les principaux contributeurs à la croissance ont été les Etats-Unis (+48,5% par rapport à 2019), la Chine (+75%) et le Royaume-Uni (+12,4%). Ensemble, ces trois pays ont absorbé un tiers des exportations de montres suisses.

Hong-Kong (-24,8%), le Japon (-4,1%) et Singapour (-3,4%) n'ont pas encore retrouvé leurs niveaux d'avant-crise.

En Europe, la France (+10,2%) et l'Allemagne (+5,0%) ont été de bonnes clientes pour l'industrie horlogère, alors que l'Italie (-24,2%) a essuyé un fort repli après un net rebond en juin.

A la Bourse, la porteur Swatch a terminé en baisse de 6,5% à 255 francs et la nominative Richemont de 6,7% à 99,34 francs

Ce sont les montres les plus chères qui ont tiré les chiffres vers le haut. La progression en valeur des ventes de garde-temps dont le prix export dépasse les 3000 francs a atteint 13,6% par rapport à juin 2019, tandis que la hausse a été de 3,4% pour les pièces entre 500 et 3000 francs.

En dessous de 200 francs (-15,1%), et entre 200 et 500 francs (-21,1%), les ventes en valeur se sont largement repliées.

La progression des exportations horlogères en juillet est meilleure qu'attendu, souligne Patrik Schwendimann, de la Banque cantonale de Zurich. La croissance mensuelle vis à vis de 2019 est la plus solide depuis le début de l'année.

L'analyste estime que Swatch et Richemont, grâce à leur structure de coûts faible au moins à court terme, seront en mesure de profiter fortement de l'augmentation des ventes de montres.

A la Bourse, la porteur Swatch a terminé en baisse de 6,5% à 255 francs et la nominative Richemont de 6,7% à 99,34 francs, dans un SMI en baisse de 1,1%. (awp)