• Vanguard
  • Changenligne
  • FMP
  • Rent Swiss
  • Gaël Saillen
S'abonner
Publicité

Bourse Zurich: le SMI entame la séance en repli

L’humeur reste morose sur les marchés, qui craignent une escalade des tensions commerciales.

La guerre commerciale déclenchée par Donald Trump et les représailles qui ont suivi pèsent sur l'humeur des marchés.
La guerre commerciale déclenchée par Donald Trump et les représailles qui ont suivi pèsent sur l'humeur des marchés.
14 mars 2025, 10h08
Partager

La Bourse suisse démarrait dans le rouge vendredi, sur fond de crainte d’une escalade des tensions commerciales. Le soutien pourrait venir des Etats-Unis, où la paralysie budgétaire - le redouté «shutdown» - devrait être évitée avant minuit. En Suisse, quelques résultats d’entreprises figuraient encore à l’agenda de cette fin de semaine.

«Hier, la guerre commerciale a connu une nouvelle escalade», commente Ipek Ozkardeskaya de Swissquote. Le président américain Donald Trump a menacé de taxer à 200% les vins et autres boissons alcoolisées européennes si les tarifs douaniers de 50% annoncés par Bruxelles sur le whisky américain en réaction aux taxes de 25% sur l’acier et l’aluminium n’étaient pas abandonnés.

«Avec la montée des tensions commerciales et l’incertitude qui pèse sur le climat des affaires, le risque d’une perturbation économique plus importante se profile des deux côtés de l’Atlantique», souligne John Plassard de Mirabaud Banque.

Aux portes des 3000 dollars l’once

A Wall Street, les principaux indices ont tous bouclé dans le rouge vif, le Dow Jones cédant 1,30%, le Nasdaq 1,96%. L’indice élargi S&P 500 a lâché 1,39% à 5521,52 points et est entré en zone de correction, c’est-à-dire qu’il a perdu 10% depuis son plus haut de l’année atteint le 19 février.

Jouant son rôle de valeur refuge plus que jamais, l’or a atteint un nouveau record historique, flirtait toujours vendredi avec le seuil de 3000 dollars l’once.

Divers indicateurs macroéconomiques tombaient ce jour, notamment la baisse surprise du PIB britannique en janvier de 0,1% et l’inflation demeurée stable à 2,3% en Allemagne le mois dernier. Figuraient encore à l’agenda, l’inflation en France en février, ainsi que la confiance du consommateur en mars selon l’Université du Michigan.

A 09h15, le SMI reculait de 0,22% à 12’810,28 points, le SLI perdait 0,17% à 2070,93 points, tandis que le SPI lâchait 0,21% à 16’947,39 points. Sur les trente valeurs vedettes, treize perdaient du terrain, quatorze progressaient et trois se maintenaient à l’équilibre.

Plusieurs résultats d’entreprise

Swiss Life (-5,6%) plongeait dans le fond du tableau, tenant la lanterne rouge provisoire, après la publication de ses résultats annuels. Le spécialiste de la prévoyance a nettement amélioré sa rentabilité l’an dernier et relevé son dividende, battant même quelque peu les attentes du consensus.

Les trois poids lourds lestaient également l’indice, le bon Roche (-0,03%) dans une moindre mesure que son homologue Novartis (-0,5%), ou Nestlé (-0,3%).

Sur le marché élargi, Galderma gagnait un peu de terrain (+0,3%). Le laboratoire cosmétique et dermatologique a simultanément placé trois emprunts, en euros et en francs, levant notamment 500 millions d’euros sur cinq ans à un taux d’intérêt de 3,5%.

Les investisseurs saluaient également la performance annuelle de l’éditeur Orell Füssli (+1,9%) qui a progressé à tous les niveaux l’an dernier et gratifie ses actionnaires d’un dividende relevé.

Straumann (+1,0%) récoltait les faveurs de Bernstein SG qui reprend la couverture du titre avec une recommandation à «outperform» et un objectif de cours à 160 francs, confiant pour la croissance future du fabricant d’implants dentaires.

Le logisticien Kühne +Nagel (+1,0%) semblait profiter, lui, d’un relèvement de sa recommandation et de son objectif de cours par Kepler Cheuvreux, respectivement à «buy», contre «hold», et à 250 francs contre 230 francs.

A l’inverse, Galenica (-4,5%) s'est vu rétrograder par UBS à «neutral» contre «buy» précédemment et l’objectif de cours ramené de 83,50 à 83 francs. Le grossiste en médicaments et exploitant de pharmacies va au-devant de risques avec les différents changements de législation attendus, selon l’analyste de la banque aux trois clés. (awp)