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L’Arc lémanique doit améliorer sa mobilité, impérativement!

La votation du 24 novembre sur l’élargissement autoroutier est cruciale aussi pour l’approvisionnement du pays.

«Les routes nationales jouent un rôle clé dans l’approvisionnement du pays, représentant près de 70% du transport routier de marchandises.»
KEYSTONE
«Les routes nationales jouent un rôle clé dans l’approvisionnement du pays, représentant près de 70% du transport routier de marchandises.»
Vincent Subilia
Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève (CCIG) - Directeur général
01 novembre 2024, 14h00
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L’autoroute A1, reliant Genève à Lausanne, a été inaugurée dans les années 1960 et n’a depuis connu aucun développement significatif. Parallèlement, entre 1963 et 2023, la population des cantons de Genève et de Vaud a augmenté de 245 000 et 375 000 habitants respectivement. En conséquence, l’A1 est aujourd’hui confrontée à une saturation quotidienne. A l’échelle suisse, le nombre d’heures d’embouteillages a atteint près de 49.000 heures en 2023, alors qu’il se situait à un peu moins de 40.000 heures en 2022.

L’étape d’aménagement 2023 des routes nationales, sur laquelle nous voterons le 24 novembre prochain, vise précisément à réduire les embouteillages dans les zones les plus touchées. Le projet prévoit l’aménagement de six tronçons autoroutiers, dont l’un, situé en Suisse romande, entre Le Vengeron et Nyon, devrait passer de deux à trois voies.

Ces aménagements sont essentiels pour éviter que les automobilistes ne dévient vers les routes secondaires lorsque les autoroutes sont saturées. C’est pourquoi les communes de Terre Sainte, directement touchées par le trafic d’évitement, soutiennent le projet avec force.

Une importance économique indéniable

Les routes nationales jouent un rôle clé dans l’approvisionnement du pays, représentant près de 70% du transport routier de marchandises. Parmi ces marchandises, de nombreux biens de première nécessité dépendent de chaînes d’approvisionnement, et toute perturbation peut entraîner des conséquences significatives sur des secteurs de l’économie, notamment ceux qui traitent des denrées périssables.

Selon les chiffres de l’Office fédéral des routes, les embouteillages entraînent des pertes de temps dont le coût économique est estimé à 1,18 milliard de francs par année. Si aucune mesure n’est prise pour réduire la congestion, celle-ci va s’intensifier, causant des dommages irréversibles à l’économie. Les consommateurs en subiront également les conséquences, avec une augmentation des prix des produits. Les autoroutes suisses sont donc vitales pour maintenir l’activité économique, tout en facilitant la liaison entre les différentes régions et centres économiques du pays.

La route et le rail sont complémentaires

Les travaux du tronçon entre Le Vengeron et Nyon devraient débuter en 2032, avec une mise en service planifiée pour 2038. Le coût du projet avoisine 956 millions. Cet élargissement ne remet en aucun cas en cause la réalisation d’une deuxième ligne ferroviaire entre Genève et Lausanne. Il s’agit de deux projets distincts. Le financement de ces aménagements proviendra du Fonds pour les routes nationales et le trafic d’agglomération (Forta), tandis que les développements ferroviaires seront financés par le Fonds d’infrastructure ferroviaire (FIF). Il n’y a donc aucune raison de mettre en concurrence ces deux projets, qui sont tous deux essentiels pour l’avenir de notre région. Le 24 novembre, votons OUI aux projets d’aménagement autoroutiers.