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Risque de récession accru: sélectivité de rigueur

Les craintes d’inflation sur les marchés se sont quelque peu apaisées, à l’inverse des risques de récession. 

Daniel Kalt / James Mazeau
UBS Global Wealth Management - Chef économiste suisse / Chief Investment Office (CIO)
09 août 2022, 20h30
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Avec la détermination des banques centrales à lutter contre le renchérissement, l’attention des marchés s’est déplacée du risque d’inflation vers celui de récession. La saison des résultats du deuxième trimestre confirme que la croissance des bénéfices ralentit mais ne s’effondre pas. Point de situation.

Les craintes d’inflation sur les marchés se sont quelque peu apaisées. En revanche, les risques de resserrement excessif de la politique monétaire par les banques centrales, qui pourrait provoquer une récession, sont devenus plus évidents.

La croissance ralentit

Désormais, les marchés ont intégré un cycle précoce de hausses des taux d’intérêt par la Réserve fédérale américaine. Cela semble apaiser les craintes inflationnistes à long terme.

Dans le même temps, les indicateurs de croissance ont continué de reculer et signalent une contraction de l’activité dans les secteurs manufacturiers, tant aux Etats-Unis que dans la zone euro.

Qu’est-ce que cela signifie pour les investisseurs?

A court terme, on peut s’attendre à ce que le rapport risque/rendement des grands indices boursiers soit modéré. Les actions intègrent un atterrissage en douceur. Mais le risque d’un effondrement plus marqué de l’activité économique est accru.

Néanmoins, les bénéfices des entreprises aux Etats-Unis pour le deuxième trimestre sont meilleurs que ce que l’on craignait. La production économique américaine s’est contractée de 0,9% en rythme annualisé pour la deuxième fois consécutive. Toutefois, les résultats des entreprises du S&P 500 ont quelque peu rassuré, prévoyant que les dépenses de consommation resteront stables.

La croissance des bénéfices ralentit mais elle ne s’effondrera probablement pas. La Recherche d’UBS prévoit toujours une croissance des bénéfices du marché boursier américain de 8% cette année et de 4% l’an prochain.

Privilégier la sélectivité

Il est recommandé de s’exposer aux actions sur les titres value, sur les revenus de qualité et sur la santé. Les actions de croissance avec un horizon de placement tactique d’environ six mois sont toujours considérées comme «les moins préférées».

Toutefois, ces dernières devraient posséder un potentiel à plus long terme. En revanche, les valeurs de substance (value) ont historiquement surperformé les titres de croissance lorsque l’inflation dépassait 3%.

En outre, la Recherche d’UBS relève son appréciation des obligations de haute qualité qui, dans un scénario d’effondrement, se redresseraient probablement fortement.

Finalement, le franc est toujours considéré comme l’une des devises préférées. Si le dollar devrait rester fort au second semestre de l’année, il devrait se déprécier par rapport au franc à moyen terme. Face à l’euro, le franc devrait désormais continuer de s’échanger sous la parité.