Le troisième trimestre a été marqué par des fluctuations persistantes des marchés et par de nouveaux replis prononcés. Le passage de l’espoir aux craintes quant à l’inflation et à la réaction de la Réserve fédérale américaine, la crise énergétique et les défis auxquels la Chine fait face dans les domaines du Covid et de l’immobilier ont compté parmi les principaux moteurs des marchés.
L’espoir est de mise
Le processus de découverte d’un nouvel équilibre entre l’offre et la demande sur plusieurs marchés est source de volatilité. Toutefois, il existe aussi des lueurs d’espoir, surtout pour les investisseurs dont l’horizon de placement est à long terme.
Le marché de l’emploi américain demeure robuste et les risques de récession sont donc relativement faibles à court terme. En outre, les attentes inflationnistes ont reculé. Notre scénario de base repose sur une trajectoire certes chaotique, mais haussière pour les marchés boursiers jusqu’en juin 2023.
L’environnement se prête à la conservation des positions et à la diversification, avec un besoin de sélectivité. Explications en cinq points.
Les secteurs défensifs
Premièrement, il est recommandé de miser sur les segments défensifs de chaque classe d’actifs afin de limiter l’exposition au risque. Pour les actions, cette approche prend la forme d’une allocation à la santé et aux biens de consommation de base qui soit supérieure à l’exposition aux biens de consommation cycliques.
Parmi les obligations, la préférence va aux titres de qualité et aux crédits résilients. Au niveau des changes, une appréciation du dollar est toujours attendues et le franc est encore considéré comme une valeur sûre. Les investisseurs peuvent aussi faire appel à des stratégies de protection du capital.
Céder de la volatilité
Deuxièmement, les titres à dividende de haute valeur, certaines obligations à court terme ainsi que l’immobilier direct sont à considérer. Il faut aussi tenir compte de la possibilité de céder de la volatilité parmi les devises et les matières premières afin d’améliorer les rendements des portefeuilles.
Troisièmement, dans ce contexte d’incertitude accrue et de taux orientés à la hausse, les actions value sont à préférer aux actions de croissance.
Quatrièmement, les marchés boursiers et obligataires restent fortement influencés par les mesures de freinage de la politique monétaire. Les investisseurs ont donc tout intérêt à investir dans des placements alternatifs, y compris les hedge funds et marchés privés. Cela afin de diversifier les corrélations de leurs portefeuilles et d’atténuer la volatilité.
L’ère de la sécurité
Enfin, les actions de croissance sont toujours considérées comme peu recommandables, mais l’ère de la sécurité et la tendance mondiale à la durabilité continuent d’offrir des opportunités intéressantes à long terme.