La Bourse suisse a terminé juste dans le vert lundi, dernière séance de l’année (le marché sera fermé mardi et rouvrira vendredi 3 janvier). La plupart des intervenants étaient absents et se préparaient à fêter Nouvel an. Le front des nouvelles d’entreprises et macroéconomique est resté peu animé. Sur un an, le Swiss Market Index (SMI) affiche un petit gain. Le Swiss Leader Index (SLI) et le Swiss Performance Index (SPI) ont fait un peu mieux.
A New York, Wall Street cédait du terrain en matinée de sa dernière séance de l’année. Les investisseurs prenaient leurs bénéfices à l’approche de la fermeture de Nouvel An.
«Nous assistons à des prises de bénéfices à la fin d’une année très fructueuse. (...) Il ne reste que deux jours de négociation dans l’année et les ventes sont nombreuses», a commenté Adam Sarhan, de 50 Park Investments.
Alors que la place zurichoise a terminé l’année sur une modeste hausse, «les actions américaines vont terminer l’année sur leur plus forte progression depuis 1997», a fait remarquer Ipek Ozkardeskaya. L’analyste de Swissquote a cependant averti, dans une note, que les espoirs placés dans les sociétés actives dans l’intelligence artificielle étaient probablement trop élevés.
Sur le front macroéconomique, après le léger rebond du mois de novembre, le baromètre de l’institut d’études conjoncturelles KOF a baissé en décembre. Les perspectives pour l’économie suisse sont par conséquent plutôt modérées. L’ensemble des indicateurs montrent uniformément une évolution négative.
Le SMI a terminé en hausse de 0,10% à 11.600,90 points, avec un plus haut à 11.633,57 et un plus bas à 11.538,67. Sur un an, l’indice phare de SIX affiche un gain de 4,16%. Le SLI a grignoté un infime 0,01% à 1917,12 points. Sur un an, il a gagné 7,90%. Le SPI a fini en hausse de 0,06%% à 15.472,33 points. Depuis le début de l’année, il a avancé de 6,18%. Ce lundi, sur les 30 valeurs vedettes, 12 ont progressé et 18 reculé.
Swatch Group et Roche (chacun +0,8%) se partagent la première place du podium du jour, devant Adecco et Nestlé (chacun +0,6%) et SIG Group (+0,5%).
Le troisième poids lourd, Novartis (-0,1%) a perdu du terrain. Le bâlois a annoncé de premiers résultats positifs pour l’étude clinique en phase III sur son médicament OAV101 IT, destiné aux patients atteints d’amyotrophie spinale (SMA). Selon l’agence Reuters, le groupe pharmaceutique fait face à la justice aux Etats-Unis en raison d’accusations de pots-de-vin par un lanceur d’alerte en relation avec la distribution du médicament Gilenya.
ABB (-1,0%) a fini lanterne rouge, derrière VAT Group et le bon Lindt (chacun -0,7%) et Straumann et Geberit (chacun -0,5%).
Au classement annuel, Lonza (+51,5%) fait de loin la meilleure performance, devant Swiss Re (+38,8%) et Sandoz (+37,4%). A l’inverse, Adecco (-45,8%) affiche le plus fort recul annuel, derrière Kuehne +Nagel (-28,3%) et Swatch Group (-27,8%).
Nestlé (-23,2%) a plombé la performance annuelle de l’indice, alors que Roche et Novartis (tous deux +4,5%) ont légèrement surperformé.
Sur le marché élargi, le directeur général de Cicor (+6,8%), Alexander Hagemann, table sur une reprise l’an prochain, même si l’action du fabricant de composants électroniques saint-gallois est actuellement sous-évaluée. Dans un entretien au site d’informations alémanique Cash, il explique la défiance des investisseurs par la période mouvementée qu’a traversée l’entreprise.
Le biochimiste rhénan Evolva (+5,9%) a annoncé le départ de son actionnaire de référence, le fonds d’investissement suisse Nice and Green. Ce dernier a vendu toutes les actions en sa possession, sans dévoiler l’identité de l’acquéreur.
Pierer Mobility (+19,6%) a fini en nette hausse. Sa maison mère autrichienne, Pierer Industrie, a déposé son plan de restructuration auprès d’un tribunal local. Selon un communiqué publié vendredi, le projet prévoit l’amortissement total des emprunts et autres titres de dette. (AWP)