En 1988, après avoir massivement acquis des actions de Coca-Cola, Warren Buffet écrivait qu’«il vaut mieux conserver indéfiniment les parts que nous détenons dans les entreprises remarquables dotées d’une gestion remarquable».
Une stratégie «buy-and-hold» (acheter et conserver) à long terme dans les entreprises qui inspirent une confiance totale à en juger par leur modèle d’affaires et par leur gestion se révèle judicieuse sur les marchés cotés. Mais elle est aussi parfaitement sensée pour les investissements du private equity.
En effet, les entreprises du private equity ont un fonctionnement différent des entreprises cotées, un univers où les investisseurs se basent sur des analyses détaillées pour tenter de dénicher celles qui se démarquent par d’excellents modèles d’affaires et de gestion.
Du temps et de l’argent
De leur côté, les entreprises du private equity prennent très souvent en main des entreprises qui présentent un modèle d’affaires prétendument moins prometteur, avec parfois une gestion médiocre, puis les restructurent et font d’elles des entreprises à succès.
Cela demande bien sûr du temps et de l’argent. Et, dans ce cas, il est préférable d’opter pour une approche largement diversifiée, en investissant dans plusieurs de ces sociétés en restructuration.
Un complément judicieux
Ainsi, dans un portefeuille bien diversifié, le private equity est sans doute un complément judicieux aux actions cotées. Entre 2000 et 2023, le nombre des entreprises financées par le private equity a presque été multiplié par six et approche les 11.000. La valeur qu’elles ont générée, auparavant captée par les marchés publics, a donc bénéficié aux marchés privés.
Les investisseurs qui passent à côté de ces opportunités risquent de ne pas s’exposer suffisamment à long terme aux secteurs économiques en plein essor, dont les entreprises choisissent de ne pas entrer en Bourse.
L’importance de la diversification
On peut s’attendre à ce que le private equity et la dette privée atteignent respectivement une croissance annuelle de 11% et de 9% sur l’ensemble d’un cycle conjoncturel, soit bien au-dessus des marchés cotés des actions et des obligations. L’une des premières précautions à prendre reste de veiller à une diversification sur plusieurs années afin d’atténuer les possibles répercussions négatives sur ses investissements actuels.
Néanmoins, les placements sur les marchés privés s’accompagnent d’autres types de risques et nécessitent un point de vue plus stratégique que sur les marchés cotés. Les liquidités généralement limitées de ces placements en sont un exemple.
Mais ceux-ci se prêtent parfaitement à une stratégie sur le long terme, telle que la transmission de patrimoine à la prochaine génération. Comme le disait Warren Buffet: l’horizon de placement privilégié est bien: indéfiniment.