Les propriétaires peuvent se réjouir: dans de nombreux endroits, les prix de leurs maisons continuent d’augmenter. A la mi-année, les prix des logements en Suisse avaient augmenté en moyenne de 2,7% par rapport à 2023.
Cependant, il existe des différences régionales significatives. Les prix ont augmenté le plus dans les régions de montagne, en particulier dans les cantons des Grisons et du Valais, ainsi qu’en Suisse centrale et dans l’Oberland bernois, avec des augmentations de plus de 4%.
Malgré une demande réduite pour les résidences secondaires, l’offre limitée de logements dans les communes de montagne a encore fait grimper les prix. Mais en Suisse du Nord-Ouest et en Suisse orientale, les prix dans de nombreuses zones sont inférieurs à ceux de l’année dernière. Des corrections de prix ont même été observées dans des emplacements coûteux autour du lac de Zurich, du lac de Zoug et au Tessin.
Une dynamique des prix plus forte
La demande, en partie stimulée par l’immigration et par la baisse de l’activité de construction neuve a amélioré l’absorption des logements dans l’ensemble. Le taux d’offre au premier trimestre était de 2,6% pour les maisons individuelles et de 3,8% pour les appartements en copropriété, inférieur à celui du trimestre précédent.
On prévoit que les prix des logements continueront d’augmenter dans les trimestres à venir. En 2025, on anticipe une dynamique des prix encore plus forte. La baisse des taux hypothécaires et la hausse des loyers devraient influencer positivement la demande de logements.
Abolition de la valeur locative en vue?
Sur le plan réglementaire, les propriétaires peuvent être intéressés par le débat parlementaire sur l’abolition de la valeur locative imputée, actuellement en processus de conciliation.
Le Conseil national et le Conseil des Etats s’accordent sur le fait que la valeur locative imputée et la déduction des frais d’entretien pour les propriétés occupées par leur propriétaire, ainsi que les déductions pour économies d’énergie et protection de l’environnement, devraient être abolies.
Pour quels bénéficiaires?
L’abolition de la valeur locative imputée bénéficierait particulièrement aux propriétaires de biens avec de faibles ratios prêt-valeur. Cependant, les propriétaires de vieux bâtiments qui nécessitent des rénovations seraient désavantagés. Les optimisations fiscales pourraient devenir un enjeu pour les résidences secondaires.
Le gouvernement fédéral, les cantons et les communes devraient également s’attendre à des recettes fiscales plus faibles. Bien que la taxation de la valeur locative imputée ait persisté malgré ses inconvénients, la question pourrait être très controversée en votation populaire, même si elle est approuvée par le Parlement.