Les Bourses mondiales progressaient mercredi, soutenues par de bons résultats d’entreprises notamment dans le secteur technologique, ce qui permet de passer outre une économie toujours faible en Europe.
En Europe, Francfort montait de 1,30%, Paris de 0,82% et Londres de 0,34% vers 13h35. En Suisse, le SMI gagnait tout juste 0,07%.
En Asie, de nouvelles mesures de soutien des autorités chinoises à destination de l’économie et des prises de participation des fondateurs d’Alibaba dans leur entreprise ont fait s’envoler Hong Kong de plus de 3,5% et Shanghai de 1,86%.
La Bourse de New York, de son côté, évoluait dans le vert, tirée par le secteur technologique et les bons résultats de Netflix, qui témoignent de l’allant du consommateur. Vers 16h05, l’indice Dow Jones avançait de 0,12%, le Nasdaq gagnait 0,57% et le S & P 500 progressait de 0,45%, après un nouveau record la veille. Mardi, Wall Street avait terminé en ordre dispersé sous une avalanche de résultats de factures diverses.
Le début de l’année est porteur de bonnes nouvelles pour la zone euro
Cyrus de la Rubia, chef économiste à la Hamburg Commercial Bank
Sur le plan macroéconomique, la journée est dominée par les indices PMI qui donnent un avant-goût de l’activité en janvier. Le secteur privé s’est contracté dans la zone euro pour le huitième mois consécutif, mais à un rythme moindre qu’en décembre grâce à un rebond de l’industrie, selon S & P Global.
«Le début de l’année est porteur de bonnes nouvelles pour la zone euro» notamment car la contraction du secteur manufacturier a été un peu moins forte, note Cyrus de la Rubia, chef économiste à la Hamburg Commercial Bank (HCOB), cité dans un communiqué de S & P Global.
Ces publications interviennent à la veille de la réunion de la Banque centrale européenne (BCE), à propos de laquelle les investisseurs espèrent pouvoir tirer davantage d’informations sur la politique monétaire en 2024, et notamment sur les baisses de taux directeurs.
«Les doutes persistent quant aux probabilités d’une réduction des taux d’intérêt en mars par les grandes banques centrales, mais elles ont légèrement augmenté mardi», relèvent les analystes de Deutsche Bank. Mercredi, c’est la Banque du Canada qui rendra sa décision.
Netflix impressionne
Netflix, qui a ouvert le bal des grosses entreprises du secteur technologique aux Etats-Unis, a amplement convaincu les investisseurs par la croissance de son nombre d’abonnés. Son action montait de près de 10% dans les échanges électroniques d’avant-séance.
En Europe l’équipementier européen pour l’industrie des semi-conducteurs ASML a étonné par ses commandes et bondissait de 6,72%. Le reste du secteur en Europe n’en profitait pas (STMicroelectronics -0,15%, Infineon + 0,10%), plombé par les résultats mal accueillis (-3,52%) de Texas Instrument.
Le géant allemand des logiciels professionnels SAP a relevé ses objectifs financiers pour 2025 et bondissait de 7,17% dans les premiers échanges, soulignant l’impact de l’intelligence artificielle. Mais elle compte aussi effectuer une restructuration d’un coût d’environ deux milliards d’euros pour renforcer ses activités liées dans ce domaine, une mesure qui devrait affecter quelque 8.000 postes, soit 7% des salariés.
A Paris, Capgemini gagnait 1,69% et Atos 7,84%.
Les faibles prévisions de Puma pour l’année 2024 ont déçu, selon les analystes de RBC, malgré des premiers résultats en ligne pour 2023. L’action chutait de 7,45% à Francfort.
Autre publication mal reçue, Alstom n’a pas rassuré les investisseurs (-6,47%), la direction de l’entreprise n’ayant toujours pas écarté l’hypothèse d’une augmentation de capital.
L’euro monte par rapport au dollar
Sur le marché obligataire, les taux d’intérêt des emprunts des Etats reculaient aux Etats-Unis et en Europe.
L’euro montait de 0,32% par rapport au dollar à 1,0889 dollar après avoir touché mardi son plus bas en six semaines.
Le bitcoin rebondissait de 2,48% pour remonter un peu au-dessus des 40.170 dollars. (AWP)
Chute inattendue des stocks de pétrole
Les stocks commerciaux américains de pétrole brut ont plongé la semaine dernière, selon des données publiées mercredi par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA), un chiffre surprise en partie attribuable à un décrochage de la production, consécutif à une vague de froid.
Durant la semaine achevée le 19 janvier, ces réserves de pétrole brut ont fondu de 9,2 millions de barils, soit bien plus que le 1,4 million de barils anticipé par les analystes, selon un consensus établi par l’agence Bloomberg.
Cette descente brutale des réserves commerciales a revigoré les cours. Vers 16H10 GMT, le prix du baril de West Texas Intermediate (WTI) américain prenait 0,88%, à 75,03 dollars, alors qu’il était encore dans le rouge quelques minutes avant la publication de l’Agence américaine d’information sur l’énergie. (AWP)