Semaine chargée pour le S&P 500 avec 43% des sociétés annonçant leurs résultats, incluant quatre des «Magnificent Seven». Sur le plan macroéconomique, on attend aussi l’inflation (PCE) qui sera également un guide pour l’appréciation de l’évolution de la politique monétaire américaine.
L’indice avait subi des prises de profits (-5%) en avril avec la hausse des taux longs de 4,2% à 4,6% et la reprise des tensions géopolitiques. Après cinq mois de hausse quasi ininterrompue de 4100 à 5264 points, le S&P 500 se traite à nouveau à 5000 points dans l’attente d’une clarification des perspectives. Une relance de la tendance haussière est désormais liée à un regain de confiance sur l’évolution des profits ainsi qu’au retour des anticipations plus positives de baisses de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed) et des rendements obligataires. Les valorisations des titres américains restent élevées mais l’enthousiasme a fondu. La croissance des profits peut néanmoins s’avérer suffisamment forte pour renforcer le sentiment des investisseurs et écarter les craintes de report par la Fed des séquences de baisses de taux directeurs. On verra sans doute une diminution du «leadership» de croissance des profits des «Magnificent Seven» convergeant sur celle de l’indice, mais nous estimons que les résultats globaux seront supérieurs aux attentes du consensus.
Néanmoins, une déception cette semaine sur les résultats et sur l’indicateur PCE pourrait bien étendre à court terme la correction déjà observée. La prudence s’impose donc encore un peu dans ce contexte, mais les taux d’intérêt ne sont pas un guide unique pour l’appréciation des tendances pour les marchés actions qui repose fortement sur l’évolution des profits. Nous estimons cependant que le facteur «taux» viendra prochainement soutenir le facteur «croissance des profits» dans l’appréciation des opportunités pour les marchés actions.