Il y a tout juste 30 jours, à l’annonce du résultat de la présidentielle américaine, nous relevions l’extrême niveau d’anticipation qui avait poussé les taux à 10 ans du Trésor US de 3,6% à 4,5% en un mois en soulignant que cette hausse nous semblait largement injustifiée par les fondamentaux économiques.
Aujourd’hui, alors que Trump constitue son futur gouvernement, sa politique en matière de droits de douane notamment se raidit toujours plus sans provoquer de tensions sur les attentes inflationnistes et sur le niveau de taux d’intérêt d’équilibre. Au contraire, ce que nous annoncions est effectivement en train de se produire sur les taux américains, mais aussi plus largement dans d’autres marchés de capitaux. Après des anticipations excessives, le retour à la réalité s’impose avec des chiffres économiques pointant encore vers un tassement de l’inflation et une conjoncture un peu plus faible.
Aux Etats-Unis, depuis le pic des heures qui ont suivi l’élection de Trump, les taux à 10 ans ont accéléré leur déclin en fin de mois comme attendu pour terminer en dessous de 4,17%. Nous considérions le niveau de 4,5% comme un nouveau point d’entrée pour les obligations à juste titre à court terme déjà selon cette évolution récente. Après avoir déjà gagné 33 points de base (pb), nous estimons encore que les taux américains peuvent retomber à 3,5% (-67 pb additionnels) et produire dans les prochains mois de séduisants gains en capitaux venant s’ajouter aux rendements élevés disponibles.
La partie plus longue de la courbe de taux a également profité de cet ajustement et nous estimons que la hausse potentielle sur l’ETF TLT peut encore être de +8% à +10% dans les prochains mois. Alors que les obligations US restent à l’achat, l’impact attendu sur les taux européens a été plus intense réduisant les opportunités en se rapprochant déjà des taux les plus bas de début octobre.