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Le calme avant la tempête?

Les places financières sont restées stables la semaine dernière avec les annonces favorables des banques centrales, mais l’incertitude concernant l’évolution de l’économie américaine continue de prédominer.

Globalement, la communication de la Fed montre que ses responsables sont moins confiants dans la santé de l’économie américaine.
Keystone
Globalement, la communication de la Fed montre que ses responsables sont moins confiants dans la santé de l’économie américaine.
Karine Patron
Banque Bonhôte & Cie - Gérante discrétionnaire
25 mars 2025, 19h15
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Aux Etats-Unis, lors de son annonce de politique monétaire, la Réserve fédérale (Fed) a confirmé son indépendance vis-à-vis du président américain qui souhaite voir baisser les taux d’intérêt. En effet, l’institution a, comme attendu, laissé ses taux inchangés (dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%) et estime que l’incertitude s’est accrue deux mois après le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche. Elle s’attend toujours à baisser ses taux directeurs deux fois cette année.

Globalement, la communication de la Fed montre que ses responsables sont moins confiants dans la santé de l’économie américaine. D’ailleurs, ils ont dégradé leurs prévisions pour l’économie américaine et anticipent désormais un rythme de croissance du PIB nettement moins soutenu (1,7% contre 2,1%) et une inflation un peu plus élevée (2,7% contre 2,5% auparavant). Ils ont également légèrement relevé le niveau du taux de chômage à 4,4% contre 4,3% auparavant.

L’environnement économique se dégrade et cela se retrouve dans l’évolution des données macroéconomiques publiées dans la semaine. Ainsi, les indicateurs tels que la confiance des consommateurs de l’Université du Michigan, qui est tombée à 57,9 – son plus bas depuis novembre 2022 – et la hausse des anticipations d’inflation à long terme, qui passent de 3,5% à 3,9%, traduisent une certaine nervosité. D’autre part, les ventes au détail pour le mois de février sont ressorties en dessous des attentes, ce qui pourrait peser sur la tendance de la première économie mondiale.

Finalement, la décision de la Fed de ne pas modifier son objectif de taux, malgré des ajustements mineurs dans les prévisions de croissance et d’inflation, laisse entrevoir une posture accommodante pour soutenir la reprise, même si le climat demeure fragile.

En Suisse, à l’occasion de sa réunion de politique monétaire, la Banque nationale (BNS) a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour l’année en cours de 1,5% à 1,4%. Elle a toutefois maintenu sa prévision d’inflation à 0,3% pour 2025, en écartant, à ce stade, tout scénario de récession. L’institution a procédé jeudi à la cinquième baisse de son taux directeur, le fixant à 0,25%. Elle se rapproche ainsi du niveau zéro dans un contexte de ralentissement de l’inflation. Cette décision est motivée par la faiblesse de la pression inflationniste et des risques accrus de révision à la baisse de la croissance. La BNS souhaite notamment éviter une ruée sur le franc, perçu comme une valeur refuge, qui contribuerait à le renforcer face à l’euro et au dollar et à impacter la compétitivité des sociétés suisses.

Sur la semaine, l’indice S&P 500 progresse de 0,51%, le Nasdaq 100 0,25% et le Stoxx Europe 600 0,56%.