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La hausse des taux joue les trouble-fêtes

Le scénario optimiste attendu de baisses successives des taux directeurs de la Fed ne devrait pas se matérialiser dans un avenir proche.

La hausse des taux joue les trouble-fêtes
Pascal Maire
Banque Bonhôte & Cie - gérant discrétionnaire
23 avril 2024, 19h30
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La consolidation du marché actions s’est poursuivie la semaine dernière. La remontée des rendements obligataires et la persistance des tensions géopolitiques au Moyen-Orient ont eu raison de l’optimisme des investisseurs.

En effet, le scénario optimiste attendu de baisses successives des taux directeurs de la Réserve fédérale américaine (Fed) ne devrait pas se matérialiser dans un avenir proche. Aussi, les anticipations de baisse des taux se sont drastiquement réduites. Cela s’est donc traduit par un rebond marqué des rendements.

L’économie américaine a une nouvelle fois fait preuve d’une grande résilience. Les ventes au détail ont augmenté de 0,7% en mars, une progression supérieure aux attentes du marché, après une hausse de 0,9% le mois précédent. D’ailleurs, en excluant le secteur automobile, les ventes se sont accrues de 1,1% le mois dernier, après une augmentation de 0,6% en février.

D’autre part, la Fed a fait état d’une hausse de 0,4% de la production industrielle le mois dernier, après une augmentation équivalente en février. La production manufacturière a de son côté augmenté de 0,5%, après une hausse de 1,2% en février et contre un consensus de 0,3%.

En ce qui concerne le marché du travail, le nombre des inscriptions au chômage est resté stable la semaine dernière. Elles ont atteint le nombre de 212.000 lors de la semaine du 13 avril. Cependant, la tendance de fond reste orientée à la baisse sur un marché qui apparaît toujours tendu.

En Europe, l’inflation a ralenti sur un an en mars, conformément à la première estimation. Ainsi, l’indice des prix à la consommation IPCH est ressorti à 2,4% après 2,6% en février. Sur un mois, l’inflation s’affiche toutefois plus forte qu’attendue avec une hausse de 0,8%.

En Chine, la publication du PIB du premier trimestre 2024 est apparue contrastée. En effet, la croissance était plus forte que prévu en début d’année, mais la production industrielle et la consommation des ménages sont restées atones.

Dans ce contexte, l’indice S&P 500 a terminé la semaine en repli de 3,05%, le Nasdaq de 5,52% et le Stoxx Europe 600 a baissé de 1,18%.