La Bourse suisse est repartie à la baisse mercredi alors que les investisseurs redoutent toujours de nouveaux droits de douane américains, notamment sur les produits pharmaceutiques et l’automobile. Le SMI est repassé sous la barre des 13.000 points
A New York, Wall Street cédait un peu de terrain en matinée, retenant son souffle avant la mise en place de droits de douane par l’administration Trump le 2 avril, et dans l’attente de nouveaux catalyseurs.
Sur le front des nouvelles macroéconomiques, l’inflation au Royaume-Uni a connu un ralentissement surprise en février à 2,8% sur un an, les anticipations des analystes consultés par Bloomberg prévoyant son maintien à 3%.
La confiance des ménages français s’est légèrement repliée en mars, ces derniers se disant moins optimistes quant à leur situation financière future.
En Suisse, le Centre de recherches conjoncturelles KOF a maintenu sa prévision de croissance de l’économie helvétique de 1,5% en 2025, tout en relevant son pronostic pour l’an prochain à 1,9%, contre 1,7% jusqu’alors. La confiance des analystes pour l’avenir immédiat de l’économie suisse a connu un nouvel accès de faiblesse en mars, selon l’indice UBS CFA.
Le SMI a terminé en recul de 0,46% à 12.953,80 points, avec un plus bas à 12.917,54 et un plus haut à 13.015,99 en ouverture. Le SLI a abandonné 0,55% à 2098,68 points et le SPI 0,46% à 17.159,96 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 20 ont reculé et 10 avancé.
Sandoz (-3,6%) a fini lanterne rouge, derrière Straumann (-2,6%) et Lonza et ABB (chacun -1,8%).
A l’instar de Novartis (-0,6%) et Roche (-0,9%), le fabricant de génériques et biosimilaires a souffert des craintes de voir les Etats-Unis frapper de droits de douane les produits pharmaceutiques. Le relèvement d’objectif de cours par la Banque royale du Canada, qui a confirmé «sector perform».
Le troisième poids lourd, Nestlé (+0,1%) a juste soutenu l’indice.
Réunis en assemblée générale, les actionnaires de SGS (-1,3%) ont entériné le transfert du siège de l’entreprise de Genève à Zoug.
La Cour de justice de l’Union européenne a confirmé sa sanction contre UBS (-0,2%), dans une affaire d’entente concernant plusieurs banques dans le secteur des obligations d’Etat européennes. Le groupe zurichois a vu son amende de 172,4 millions d’euros confirmée et son recours a été rejeté.
La banque souhaite par ailleurs éviter des exigences de fonds propres nettement plus strictes en faisant des concessions, selon l’agence de presse Reuters. Elle a proposé aux autorités fédérales de limiter la part des activités bancaires d’investissement à risque à environ 30% de son activité totale.
Dans le camp des gagnants, Adecco (+1,6%) a terminé sur la plus haute marche du podium, devant le bon Lindt (+1,3%) et Swisscom (+0,8%). Les actionnaires du géant bleu ont accepté les dividendes nets de 14,30 francs par action lors de leur assemblée générale.
Sur le marché élargi, la société de biotechnologie BioVersys (-1,4%) a essuyé une perte nette de 18,7 millions de francs en 2024. Le chiffre d’affaires s’est élevé à 1,2 million de francs, soit 100.000 francs de plus qu’en 2023.
Le facilitateur de distribution zurichois DKSH (-1,2%) a signé un accord pour l’acquisition de MDxK, un fournisseur sud-coréen de solutions pour le diagnostic moléculaire et la recherche. Le montant de la transaction n’a pas été dévoilé.
Le gestionnaire d’actifs GAM (-8,3%) a enregistré une perte nette de 70,9 millions en 2024, contre une autre perte de 82,1 millions l’année précédente. La direction entend toujours renouer avec la rentabilité en 2026. Les actionnaires devront se passer de dividende.
Orascom Development (inchangé) a souffert l’an dernier d’un environnement économique difficile, reflet notamment de l’instabilité politique au Moyen-Orient. Alors que le développeur immobilier et exploitant de destinations de villégiature urano-cairote a vu ses revenus légèrement fléchir, le bénéfice net s’est effondré à 8,3 millions de francs, contre 54,4 millions en 2023.
Vaudoise Assurances (inchangé) a engrangé un bénéfice de 147,0 millions de francs l’année dernière, en hausse de 10,9% sur un an. Le conseil d’administration proposera à ses actionnaires un dividende de 0,35 franc par action nominative A, en hausse de 5 centimes, et de 24,0 francs, deux francs de plus que l’année précédente, par action nominative B. (AWP)