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La Bourse suisse se reprend à l’approche de la mi-journée

Le SMI notait vers 10h30 à 12.131,76 points, soit une timide progression de 0,15%. Le SLI s’étoffait de 0,60% à 1976,52 points et l’indicateur élargi SPI de 0,33% à 16.578,01 points.

La Bourse suisse se reprend à l’approche de la mi-journée
08 mai 2025, 11h43
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Hésitante en début de séance, la Bourse suisse retrouvait un peu d’allant jeudi à l’approche de la mi-journée, au lendemain du statu quo de la Réserve fédérale américaine en matière de politique monétaire. Rassurés par l’affirmation de l’indépendance de la Fed par rapport à Donald Trump, les investisseurs attendaient encore de découvrir l’identité du pays avec lequel le président américain a annoncé la signature ce jour d’un accord commercial.

Le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, a rassuré les investisseurs sur la solidité de l’économie malgré les incertitudes découlant de la guerre commerciale et les risques de stagflation, observe John Plassard, de Mirabaud Banque. Alors que près de 80% des entreprises du S&P 500 ont publié leurs résultats, les tensions entre les États-Unis et la Chine ne se limitent pas aux échanges de biens, celles-ci touchant également les revenus que les entreprises américaines génèrent en Chine. Des sociétés comme McDonald’s, Walmart et Apple y réalisent des ventes substantielles.

Une rupture complète des relations commerciales avec la Chine entraînerait une baisse significative des bénéfices pour ces entreprises, affectant l’ensemble de l’économie américaine, ajoute l’expert.

Donald Trump doit signer jeudi à Washington un accord commercial bilatéral avec son allié historique, le Royaume-Uni, selon la presse américaine, le président américain ayant évoqué un «grand pays très respecté» sans le nommer. Si ce règlement commercial «majeur», selon les mots du président républicain, voit bien le jour jeudi à 10h00 (16h00) à la Maison Blanche, il s’agira d’une première depuis que l’imprévisible locataire de la Maison Blanche a imposé au monde entier des droits de douane massifs sur les biens importés aux Etats-Unis.

«Certes, le Royaume-Uni n’est pas un grand exportateur vers les États-Unis, mais cet accord pourrait ouvrir la voie à des accords plus importants avec des poids lourds comme l’Inde, la Chine, le Japon ou l’UE», veut croire Ipek Ozkardeskaya, de Swissquote Bank. «Un avant-goût prometteur avant le plat principal», qui suffit à réjouir les investisseurs, affirme l’experte.

A la Bourse suisse, le SMI, après avoir entamé la séance sur une hausse de 0,32%, a cédé tous ses gains, avant de se reprendre quelque peu pour noter vers 10h30 à 12.131,76 points, soit une timide progression de 0,15%. Le SLI s’étoffait lui plus généreusement, soit de 0,60% à 1976,52 points et l’indicateur élargi SPI de 0,33% à 16.578,01 points.

Sur les trente valeurs constitutives du Swiss Leader Index, neufs notaient dans le rouge, les 21 autres affichant des gains. Swisscom conservait la lanterne rouge (-1,9%). Le numéro un suisse des télécommunications et désormais dauphin de TIM en Italie, a certes vu ses recettes s’envoler de 40% entre janvier et fin mars à la faveur de l’intégration de Vodafone Italia, mais le bénéfice net a dégringolé de près de 20% à 367 millions.

Les pharmas étaient à la peine, le bon du poids lourd bâlois Roche chutant de 1,5%, alors que la nominative du voisin et concurrent Novartis cédait 0,4%. Le sous-traitant de la branche Lonza reculait aussi de 0,4%. Autre principale capitalisation de la Bourse suisse, Nestlé (-0,2%) ne faisait guère mieux.

Filiale du géant alimentaire veveysan, Nestlé Waters, mis en demeure par le préfet du Gard, a promis de chercher une solution pour retirer son système de microfiltration controversé de l’eau Perrier, espérant ainsi convaincre les autorités de renouveler l’autorisation d’exploitation des célèbres bouteilles vertes comme «eau minérale naturelle».

Zurich Insurance (-0,7%) et Swiss Re (-0,4%) rejoignaient aussi le camp des perdants. L’assureur zurichois a pourtant vu ses revenus croître sur les trois premiers mois de l’année, autant dans l’assurance dommages et accidents que dans les affaires vie.

En haut de tableau, Adecco (+6,9%) poursuivait son échappée, creusant son avance sur son poursuivant VAT Group (+5,0%). Le géant du placement de personnel a connu sur les trois premiers mois de l’année une nouvelle contraction de ses recettes et de sa rentabilité, moindre toutefois que redouté. Logitech (+3,3%), Partners Group (+2,9%) et ABB (+2,5%) se montraient également solides.

Du côté du marché élargi, l’apothicaire en ligne DocMorris dégringolait de 6,7%, après avoir dévoilé quelques heures avant son assemblée générale, les détails de l’augmentation de capital prévue d’environ 200 millions de francs. Annoncé début avril, cet apport de financement est destiné à alimenter sa croissance en attendant de générer des bénéfices.

Montana Aerospace (+9,2%) était à la fête, le sous-traitant argovien de l’industrie aéronautique ayant connu un début d’année favorable pour ses deux divisions, ce qui lui a permis de réaliser une croissance des ventes de 15,1% sur un an à 408,8 millions d’euros. La rentabilité opérationnelle s’est révélée encore plus forte, alors que le bénéfice net a été quasiment doublé.

Valiant (-0,6%) a en revanche vécu un premier trimestre compliqué. Les recettes et la rentabilité opérationnelle du groupe bancaire régional se sont tassées, alors que les volumes hypothécaires ont fait du surplace. Le bénéfice net a néanmoins progressé. (AWP)