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La Bourse suisse se replie prudente avant la présidentielle

Le SMI a reculé de 1,10% à 11.967,70 points, plus bas à 11.952,43 points et plus haut à 12.093,33 points. Le SLI a abandonné 1,21% à 1955,14 points et le SPI 0,99% à 15.937,46 points.

UBS (-4,5%) a terminé lanterne rouge, derrière Swatch (-3,4%) et Straumann (-2,1%).
UBS (-4,5%) a terminé lanterne rouge, derrière Swatch (-3,4%) et Straumann (-2,1%).
30 octobre 2024, 18h02
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La Bourse suisse a reperdu du terrain mercredi, poursuivant sur la lancée négative de la veille. Alors que la saison des résultats continue, avec notamment UBS, la prudence est de mise à quelques jours de l'élection présidentielle aux Etats-Unis. Le SMI a terminé sous la barre des 12.000 points.

A New York, Wall Street gagnait du terrain en matinée, bien orientée par de bonnes nouvelles de l'économie américaine, même si les résultats de sociétés ont été mitigés.

La première estimation de croissance américaine a montré que l'économie avait progressé de 2,8% en rythme annualisé au troisième trimestre, un peu moins que les 3% attendus par les économistes.

Chris Low de FHN Financial a noté que la consommation et l'investissement évoluaient à un rythme plus soutenu que prévu, ce qui relativise, selon lui, la légère déception occasionnée par le chiffre principal.

La zone euro a enregistré une croissance plus forte que prévu de 0,4% au troisième trimestre, mais les prochains mois pourraient être difficiles.

En Suisse, l'indicateur UBS-CFA s'est légèrement amélioré, passant de -8,8 points en septembre à -7,7 points en octobre. Malgré cette légère hausse, les perspectives restent «modérément négatives» pour l'économie suisse à un horizon de six mois.

Le baromètre conjoncturel du KOF est lui passé pour la première fois depuis janvier sous la barre des 100 points, correspondant à la moyenne à long terme, reculant nettement de 5,0 points pour s'inscrire à 99,5 points. La reprise de l'économie tarde, selon les experts du KOF.

Le SMI a reculé de 1,10% à 11.967,70 points, plus bas à 11.952,43 points et plus haut à 12.093,33 points. Le SLI a abandonné 1,21% à 1955,14 points et le SPI 0,99% à 15.937,46 points. Sur les 30 valeurs vedettes, Sandoz (+3,7%) et SIG Group (+0,3%) sont les seuls gagnants.

Le géant des médicaments génériques et biosimilaires a connu une hausse des recettes sur neuf mois, tirée notamment par une forte dynamique de son activité biosimilaires. La direction prévoit une cadence de croissance dans le haut de la fourchette prévue, à près de 10%. 

Le spécialiste des installations sanitaires Geberit (-0,3%), qui publie ses résultats sur neuf mois jeudi, a bien limité la casse. Les analystes attendent un chiffre d'affaires de 2,37 milliards de francs et un bénéfice net de 492 millions.

UBS (-4,5%) a terminé lanterne rouge, derrière Swatch (-3,4%) et Straumann (-2,1%).

La banque aux trois clés a fait état d'un bénéfice net de 1,4 milliard de dollars au 3e trimestre, contrastant avec la perte sèche de 785 millions accusée un an plus tôt, alors attribuée aux frais de reprise pour Credit Suisse. La performance a certes atomisé les attentes des analystes. Après avoir initialement gagné du terrain, l'action a subi des prises de bénéfices.

Berenberg a repris la couverture du titre de l'horloger biennois à «sell» et avec un objectif de cours à 165 francs. Son concurrent genevois Richemont (-1,4%) a à peine mieux résisté, ce même Berenberg ayant repris la couverture à «hold» et objectif 140 francs.

Straumann a quant à lui souffert d'un tir groupé d'abaissements d'objectifs de la part d'UBS, Barclays, Vontobel et Goldman Sachs au lendemain de ses chiffres trimestriels.

Les poids lourds, Novartis (-0,4%), Roche (1,0%) et Nestlé (-0,8%) n'ont pas échappé à la tendance.

Sur le marché élargi, le fournisseur de consommables et dispositifs médico-dentaires Coltene (stable) a indiqué avoir bien entamé le second semestre et a confirmé les objectifs 2024 dévoilés en août à l'occasion de sa journée des investisseurs.

L'industriel schaffhousois Georg Fischer (+15,6%) a cédé sa division des machines-outils (Machining) au spécialiste bernois du concassage United Grinding pour une valeur d'entreprise entre 630 et 650 millions de francs. Un sort identique se prépare pour l'unité des composants automobiles en alliage (Casting), l'entreprise entendant se concentrer sur la tuyauterie.

Le fabricant de matériaux composites Gurit (-13,9%) a fait état de résultats trimestriels en repli, plombés par l'éolien. La société a également annoncé une réorientation de son portefeuille, une actualisation de sa stratégie et le départ de son directeur général Mitja Schulz.

Le fabricant de compteurs Landis+Gyr (-1,9%) veut se concentrer sur ses activités dans la région Amériques, son marché le plus large qui réalise des marges d'exploitations supérieures à celle de la moyenne du groupe. Le groupe zougois a vu ses revenus semestriels diminuer de 4,6% à 925,6 millions de dollars.

Le fabricant de machines-outils Mikron (-2,9%) a annoncé que son bénéfice net annuel sera inférieur de 1 à 9,9 millions de francs par rapport à celui de 2023, qui avait atteint 28,8 millions de francs. (AWP)