La Bourse suisse ne parvenait pas à s'extirper du rouge lundi à l'approche de la mi-journée. Après une brève incursion du bon côté de la barre, son indice vedette SMI était retombé sous l'équilibre, et évoluait dans une fourchette étroite, à l'image de ses homologues européennes.
La semaine qui débute devrait «théoriquement être calme avec Thanksgiving à l'horizon aux Etats-Unis et la fin progressive de la publication des résultats des entreprises», prédit John Plassard, pour Mirabaud Banque.
Les investisseurs vont continuer de scruter les banques centrales, avec notamment la publication du compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) mardi. «Bien que la Fed soit probablement satisfaite de l'évolution des données, les minutes seront examinées dans le contexte de l'assouplissement des conditions financières depuis la réunion», écrit Stephen Innes, de Spi AM.
Indices attendus en Europe et aux Etats-Unis
Des données sur l'activité économique en novembre, notamment les indices des directeurs d'achat (PMI), seront publiées jeudi en Europe et vendredi aux Etats-Unis.
A 10h45, le Swiss Market Index (SMI) reculait de 0,01% à 10.735,84 points, le Swiss Leader Index (SLI) de 0,03% à 1703,50 points et l'indice du marché élargi Swiss Performance Index (SPI) de 0,09% à 14.111,33 points. Sur les 30 «blue chips», 19 gagnaient du terrain et 11 en cédaient.
Julius Baer (-9,7%) occupait toujours la dernière place, après avoir fait état d'une contraction de sa masse sous gestion au terme des dix premiers mois de 2023, malgré une accélération des afflux d'argent nouveau. Le gestionnaire de fortune zurichois ne s'attend pas à réitérer la solide performance de l'année dernière au niveau du bénéfice net.
A l'autre extrémité du tableau, Richemont (+1,2%) avait pris les commandes, devant Sandoz (+1,1%), alors que Geberit et Kühne+Nagel (+0,7%) ferraillaient pour la troisième marche du podium.
Roche (bon -0,3%, porteur -0,5%) a lancé un nouveau système de test PCR permettant d'améliorer le dépistage et le diagnostic, notamment du cancer et des maladies infectieuses.
Novartis (-0,3%) va présenter des données d'étude positives sur le Kiskali, l'Iptacoman et le Scemblix à l'occasion du Symposium de San Antonio sur le cancer du sein (SABC) et de l'assemblée annuelle de l'American Society of Hemathology (ASH).
Le troisième poids lourd Nestlé (-0,3%) pesait également sur l'indice.
Swiss Re (+0,4%) a vu son objectif de cours relevé par Deutsche Bank, qui confirme «hold».
Sur le marché élargi, AMS Osram (-7,4%) a publié les détails de son augmentation de capital. Les actionnaires du fabricant de puces et de capteurs optiques recevront un droit de souscription pour chaque action détenue. Le prix de souscription a été fixé à 1,07 franc par action.
Basilea (-0,1%) s'apprête à encaisser un nouveau paiement d'étape de son partenaire de licence Pfizer. Les ventes de l'antifongique Cresemba dans la région Asie-Pacifique et en Chine ont franchi un seuil déclenchant un versement de 1,25 million de dollars.
Sensirion (+1,3%) a essuyé un revers dans le litige lié à un brevet et qui l'oppose à un concurrent chinois en Allemagne. Un jugement d'un tribunal allemand, qui avait reconnu une violation d'un brevet de Sensirion sur les capteurs de particules, est provisoirement suspendu.
Calida (+4,6%) s'est séparé comme annoncé de sa marque de lingerie Erlich Textil. La filiale acquise en 2022 a été revendue à ses anciens propriétaires dans le cadre d'un «management buy-out».
Edisun Power (stable) a levé 25 millions de francs grâce à un emprunt obligataire dont l'échéance arrive à terme en 2028 et dont l'objectif initial de collecte avait été fixé à 20 millions. (AWP)