La Bourse suisse optait résolument pour le repli mercredi en fin de matinée. Dans une kyrielle d’indications conjoncturelles inquiétantes pour le Vieux continent, la saison des résultats d’entreprises observait une pause relative.
«L’ambiance s’est tendue dans le sillage d’une série de données pointant vers une inflation toujours élevée dans l’Union européenne, alors que la confiance des consommateurs et les créations de postes aux Etats-Unis laissent entrevoir un ralentissement de l’activité outre-Atlantique», énumère Pierre Veyret, analyste chez Activtrades.
Le baromètre conjoncturel du KOF reflète en août une légère péjoration des perspectives pour l’économie helvétique, une tendance que corrobore l’indice CS-CFA de la confiance des économistes.
A 11h05, le Swiss Market Index (SMI) égarait 0,07% à 11.097,53 points, le Swiss Leader Index (SLI) 0,10% à 1743,61 points et le Swiss Performance Index (SPI) 0,10% aussi à 14.621,84 points. Sur les trente plus lourdes valorisations, 23 reculaient, quatre progressaient encore et trois orbitaient autour de l’équilibre.
Givaudan et UBS en tête
Givaudan et UBS (+0,5% chacun) se disputaient la tête de l’échappée, devant le bon Roche et Swisscom (+0,2% chacun).
Novartis en revanche perdait 0,5%, dont le moteur de vente Entresto a été pris pour cible par l’administration Biden aux Etats-Unis dans le cadre d’une vaste offensive sur les coûts de la santé. Le paquebot alimentaire Nestlé (-0,6%) aussi faisait machine arrière.
La lanterne rouge du moment revenait à Richemont (-1,3%), derrière Logitech et Straumann (-1,2% chacun)
Sur le marché élargi, Stadler Rail (+4,8%) sortait clairement du lot, après avoir largement comblé les attentes du marché sur les six premiers mois de l’année.
Le groupe de construction Implenia (-5,0%) prenait un bouillon, dans le sillage du désengagement partiel de son actionnaire de référence Norbert Ketterer. Son homologue Allreal (-0,5%) n’a pas échappé aux effets contraires des revalorisations sur les six premiers mois de l’année. (AWP)