La Bourse suisse a démarré la séance de lundi sur une note d’optimisme, avant de faire face mardi à une rafale de résultats trimestriels. Les investisseurs surveilleront aussi les nombreuses données macroéconomiques publiées cette semaine dans la zone euro et surtout mercredi la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed).
L’inflation a rebondi en mars aux Etats-Unis, selon l’indice PCE, ce qui devrait encourager la Fed à rester prudente avant de commencer à abaisser les taux. Les prix ont accéléré de 2,7% sur un an en mars, contre 2,5% en février, et alors que les analystes tablaient sur une hausse de 2,6%. Sur un mois seulement, en revanche, l’inflation est comme attendu restée stable à 0,3%.
Hormis la Fed mercredi soir, les intervenants guetteront lundi les chiffres de l’inflation en avril en Allemagne et mardi l’accélération des prix dans la zone euro. Demain seront également dévoilés le produit intérieur brut (PIB) au premier trimestre outre-Rhin, ainsi que ceux en France et dans la zone euro.
«Une nouvelle escalade entre Israël et l’Iran a pour l’instant pu être évitée», ce qui a rassuré les marchés, a commenté l’analyste Christian Henke d’IG. La perspective de voir cette année moins de baisses des taux directeurs aux Etats-Unis ne semblait pas non plus contrarier les investisseurs qui «semblent s’être accommodés» de ce scénario, a-t-il ajouté dans une note.
Vers 09h07 à la Bourse suisse, l’indice vedette SMI montait de 0,19% à 11.364,90 points, après avoir pris 0,74% vendredi en clôture. Le SLI gagnait 0,22% à 1859,78 points et le SPI progressait de 0,13% à 15.15,67 points. La majorité des valeurs vedettes se drapait de vert, emmenée par UBS (+1,1%), Partners Group (+0,9%) et Kuehne + Nagel (+0,8%).
L’assureur Zurich Insurance (+0,4%) était aussi recherché, malgré le recul de son taux de solvabilité SST. Cet indicateur a été marginalement ajusté au 1er janvier dernier à 234%, contre 233% initialement estimé en février. Il s’établissait encore début 2023 à 267%. Bank of America a par ailleurs augmenté la recommandation du titre à «neutral», contre «underperform» précédemment, tout en remontant l’objectif de cours à 490 francs, après 463 francs.
Les deux titres Roche étaient également recherchés (porteur et bon + 0,2%). Le groupe pharmaceutique a reçu un avis positif du Comité des médicaments à usage humain (CHMP) pour son traitement Ocrevus, lui permettant d’avancer dans son processus d’homologation de ce médicament dans l’Union européenne.
Les deux autres poids lourds de la cote Novartis (-0,6%) et Nestlé (-0,2%) cédaient par contre leurs gains.
Lonza (-0,5%), SGS (-0,4%) et Logitech (-0,3%) baissaient aussi. Vendredi dernier, le géant genevois de l’inspection et de la certification a publié une croissance organique de 7,1% et des recettes de 1,58 milliard de francs au premier trimestre.
Le fabricant de périphériques informatiques dévoilera quant à lui ses résultats mardi. Le groupe devrait avoir vu ses ventes reculer mais son bénéfice d’exploitation (Ebit) augmenter au dernier trimestre de son exercice décalé 2023/2024.
Sur le marché élargi, Addex (-57%) s'effondrait. Le laboratoire a reconnu l’échec d’une étude clinique de phase II sur son traitement ADX71149, développé conjointement avec la filiale Janssen du mastodonte américain Johnson and Johnson dans l’indication contre l’épilepsie.
AMS-Osram (+3,3%) était par contre recherché, malgré un abaissement d’objectif de cours par Kepler Cheuvreux.
Plusieurs titres de l’indice SPI étaient traités hors dividende, notamment BCV (-1,5%, 4,30 francs), Kardex (-1,7%, 5,00 francs) et Vetropack (-2,7%, 1,00 franc). (AWP)