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La Bourse suisse finit dans le rouge, plombée par Novartis

Le SMI a reculé de 0,70% à 12.247,61 points, plus bas à 12.234,44 et plus haut à 12.346,63. Le SLI a cédé 0,55% à 1973,60 points et le SPI 0,58% à 16.260,34 points.

Le trio de tête se compose de Swatch Group (+3,1%), Lonza (+1,7%) et du bon Roche (+1,6%).
Le trio de tête se compose de Swatch Group (+3,1%), Lonza (+1,7%) et du bon Roche (+1,6%).
18 juillet 2024, 18h01
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La Bourse suisse a terminé dans le rouge jeudi. Le SMI a été plombé par le fort recul de Novartis dans le sillage de ses résultats trimestriels. Comme prévu par la plupart des spécialistes, la Banque centrale européenne (BCE) a laissé inchangés ses taux directeurs, marquant une pause après une première baisse en juin dernier.

Pour Jens-Oliver Niklasch, analyste chez LBBW, «comme prévu, le Conseil opte pour l'attentisme. Le niveau actuel des taux d'intérêt n'est pas le seul responsable de cette situation, mais il y contribue. Et même 25 ou 50 points de base en dessous, la politique monétaire de la BCE devrait encore avoir un effet restrictif. Il y aurait donc une marge de manœuvre pour une baisse.»

Son homologue de DWS, Ulrike Kastens n'est pas non plus surpris. «Nous prévoyons toujours la prochaine baisse des taux d'intérêt en septembre.»

A New York, Wall Street avait viré au rouge en matinée après une ouverture prudemment positive.

Sur le front macroéconomique, les exportations suisses ont signé un nouveau record au deuxième trimestre, permettant de dégager un excédent commercial de 12,4 milliards de francs sur trois mois. Les envois de montres helvétiques à l'étranger ont en revanche poursuivi leur baisse en juin, freinés par la faible demande asiatique.

Le SMI a reculé de 0,70% à 12.247,61 points, un plus bas à 12.234,44 et plus haut à 12.346,63. Le SLI a cédé 0,55% à 1973,60 points et le SPI 0,58% à 16.260,34 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 11 ont reculé, 17 avancé et le bon Schindler et Swiss Life ont fini inchangés.

VAT Group (-9,4%), ABB (-5,6%) et Novartis (-4,0%) ont reculé le plus fortement, toutes trois après la présentation de résultats intermédiaires.

Le fabricant saint-gallois de soupapes à vide VAT Group a vu ses prises de commandes prendre l'ascenseur au premier semestre, accusant par contre un chiffre d'affaires en petite baisse sur un an. Cela, grâce à une nette reprise de la demande dans l'industrie des semi-conducteurs.

ABB, qui s'apprête à changer de patron cet été, s'est de justesse maintenu sur la voie de la croissance au second trimestre, tout en améliorant nettement sa rentabilité. Fort de cette performance, le géant zurichois de l'électrotechnique a confirmé ses prévisions financières pour l'ensemble de 2024.

Le mastodonte pharmaceutique Novartis a étoffé à la fois ses revenus et sa rentabilité entre avril et fin juin en comparaison annuelle. La direction relève une nouvelle fois en autant de partiels son ambition d'excédent d'exploitation pour l'ensemble de l'année.

Le trio de tête se compose de Swatch Group (+3,1%), Lonza (+1,7%) et du bon Roche (+1,6%).

La porteur Roche et Nestlé (chacun +0,7%) ont aussi soutenu l'indice.

L'horloger biennois n'a pas été entravé par le net repli des exportations horlogères en juin, qui ont reculé de 7,2% à 2,3 milliards. Sur les six premiers mois de l'année, la branche a exporté pour 12,9 milliards de francs, un repli de 3,3% sur un an. Le concurrent genevois de Swatch, Richemont (-1,0%) a lui terminé en repli.

Sur le marché élargi, une ribambelle d'entreprises ont publié des informations semestrielles:

La Banque cantonale de Bâle-Campagne (-0,5%) a vu son bénéfice net progresser au premier semestre, bondissant de 6,1% à 67,1 millions de francs. Néanmoins, les investissements et la marche des affaires de ses filiales ont pesé sur le résultat d'exploitation.

Le spécialiste des dispositifs de fixation Bossard (+0,5%) a enregistré au premier semestre un recul des ventes et de la rentabilité, faisant face à une dégradation de l'environnement conjoncturel. Des signes de "stabilisation" sont néanmoins en vue.

CPH (-0,6%) est parvenu à maintenir sa marge opérationnelle au premier semestre, déjouant les prévisions pessimistes des analystes. Les ventes ont toutefois chuté plus fortement qu'attendu, d'après le rapport à mi-parcours. L'entreprise s'est recentrée sur ses activités liées à la chimie et l'emballage et a scindé sa division papier fin juin. Cette dernière se négocie désormais hors-Bourse.

Le conglomérat industriel schaffhousois Georg Fischer (+5,7%) a enregistré une nette progression de son chiffre d'affaires de 22,8% à 2,41 milliards de francs au premier semestre, portée par une récente acquisition. La croissance organique a en revanche reculé de 3,2%.

Le producteur de dispositifs d'applications hétéroclites Medmix (-6,4%) a souffert sur les six premiers mois de l'année. L'émanation en 2021 de Sulzer espère une embellie sur quatre de ses cinq principaux débouchés au deuxième semestre, mais abandonne toute ambition de croissance.

Le producteur saint-gallois de dispositifs de fixation métalliques SFS (+1,6%) a vu ses résultats globalement reculer au premier semestre, mais la situation devrait commencer à s'améliorer en seconde partie d'année. Une augmentation des ventes et de la marge opérationnelle est anticipée sur l'ensemble de 2024. (AWP)