La Bourse suisse continuait d'évoluer en terrain négatif jeudi. Les investisseurs restaient sur la défensive avant la décision de politique monétaire de la Banque centrale européenne cet après-midi. En Suisse, la saison des résultats se poursuivait avec des entreprises de second rang.
A propos de la BCE, «même si aucun changement n'est attendu concernant les taux d'emprunt, les investisseurs seront très attentifs à la formulation choisie par la présidente de la BCE, Christine Lagarde, lors de la conférence de presse», relève Pierre Veyret d'ActivTrades. «Toute allusion accommodante, aussi minime soit-elle, pourrait donner aux traders suffisamment de confiance pour faire monter les marchés actions».
«La Banque centrale européenne devrait revoir sa prévision d'inflation à la baisse et laisser entendre que l'inflation dans la zone euro devrait atteindre les 2% plus rapidement qu'annoncé dans la projection de décembre», souligne de son côté Ipek Ozkardeskaya de Swissquote. Si c'est le cas, rien n'empêche l'institut francfortois «de réduire les taux: les perspectives économiques sont modérées, la croissance stagne, il ne manque plus qu'une inflation adoucie».
Preuve de plus de la morosité ambiante en Europe, les commandes à l'industrie allemande ont fortement chuté en janvier dans la première économie du continent, déjà plombée par un ralentissement général de son activité.
A l'inverse, en Suisse, le marché de l'emploi fait mieux que résister, le taux de chômage ayant diminué en février à 2,4%.
A 10h42, le SMI se délestait de 0,43% à 11.496,80 points, le SLI de 0,12% à 1878,49 points, tandis que le SPI avançait de 0,16% à 15.026,96 points. Parmi les trente principales valeurs phares de la cote, quatorze avançaient et seize perdaient du terrain.
En tête, VAT Group (+1,5%) tirait parti du relèvement d'objectif de cours par Vontobel à 490 francs, contre 476 francs, et d'une recommandation maintenue à «buy», dans la foulée de ses résultats annuels publiés mardi.
A l'autre bout du classement, le poids lourd Novartis était plombé par son traitement hors dividende (-3,3%). Nestlé peinait aussi (-0,7%), quand le bon Roche prenait 0,6%.
Swatch Group (-1,3%) a désigné un membre de la famille dirigeante et petit-fils du fondateur, Marc Hayek, en tant que nouvel administrateur en prévision de l'assemblée générale ordinaire du 8 mai.
Sur le marché élargi, Evolva s'envolait de 43,7%. L'actionnaire Nice and Green demande au conseil d'administration du biochimiste de revenir sur la décision de liquidation arrêtée en assemblée générale extraordinaire en décembre dernier.
Bachem (+14,8%) a amélioré son bénéfice l'an dernier, lui permettant de relever le dividende de 5 centimes à 0,80 franc.
Kardex (+1,1%) relève son dividende à 5,00 francs par titre, après 3,50 francs.
Avolta grimpait de presque 1%. Le produit de la fusion de l'exploitant rhénan de boutiques hors-taxes Dufry et de l'opérateur d'aires d'autoroutes italien Autogrill, a vu son chiffre d'affaires dépasser les 12 milliards de francs en 2023 sur une base pro forma.
Vetropack (+0,1%) évalue la fermeture de son usine historique de St-Prex, dans le canton de Vaud, en seconde partie d'année. La majorité des 180 emplois du site pourrait être supprimée.
SFS (-3,4%) ne touchera pas à la rémunération de ses actionnaires, après un bénéfice qui a stagné en 2023. (AWP)