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La Bourse suisse en hausse avant l'inflation américaine

Le SMI demeurait quasiment stable dans les tous premiers échanges, notant peu avant 09h10 à 11.066,54 points, soit un gain de 0,25%.

En haut de tableau, VAT Group (+3,6%) s'échappait seul en tête, devant Straumann (+2,1%) et le nouveau venu Sandoz Group (+1,2%).
KEYSTONE
En haut de tableau, VAT Group (+3,6%) s'échappait seul en tête, devant Straumann (+2,1%) et le nouveau venu Sandoz Group (+1,2%).
12 octobre 2023, 9h46
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La Bourse suisse a débuté le séance de jeudi du bon pied. Alors que les investisseurs attendent la publication dans l'après-midi des chiffres de l'inflation américaine (CPI) de septembre. Un renchérissement supérieur aux attentes outre-Atlantique pourrait convaincre la Réserve fédérale (Fed) de remonter ses taux d'intérêt dans moins de trois semaines. D'autant plus que les Minutes de la banque centrale américaine laissent entrevoir un tel mouvement.

Les principaux indices américains ont fini en légère hausse hier soir malgré la publication des Minutes de la Fed considérées comme hawkish. «En effet, une majorité de décideurs de la Fed a estimé qu'une nouvelle augmentation du taux des fonds fédéraux lors d'une prochaine réunion serait probablement appropriée, tandis que certains ont jugé qu'aucune autre augmentation ne serait justifiée, selon le rapport de septembre 2023», observe John Plassard, de Mirabaud Banque.

Cependant, tous ont convenu que la politique devrait rester restrictive pendant un certain temps jusqu'à ce que l'inflation redescende durablement à 2%. En outre, les participants s'attendaient à ce que les données des prochains mois aident à clarifier dans quelle mesure le processus de désinflation se poursuivait et les marchés du travail atteignaient un meilleur équilibre, ajoute l'expert.

Dans le même temps, la trajectoire future de l'économie est considérée comme très incertaine et de nombreux participants ont souligné la volatilité et les révisions potentielles des données, ou la difficulté d'estimer le taux neutre de la politique monétaire, pour justifier la prudence dans la détermination de l'ampleur d'un raffermissement supplémentaire de la politique monétaire. Pour mémoire, lors de sa réunion de septembre 2023, la Fed a maintenu la fourchette cible du taux des fonds fédéraux à 5,25 %-5,5 %, son niveau le plus élevé depuis 22 ans.

Outre l'inflation américaine, les investisseurs se pencheront ce jeudi sur la croissance britannique en août et la production industrielle en Grande-Bretagne, également pour le même mois.

Après avoir ouvert en hausse de 0,23%, le SMI demeurait quasiment stable dans les tous premiers échanges, notant peu avant 09h10 à 11.066,54 points, soit un gain de 0,25%. Le SLI prenait pour sa part 0,48% à 1729,01 points, alors que l'indicateur élargi SPI s'appréciait de 0,21% à 14.464,85 points.

Sur les trente valeurs constitutives Swiss Leader Index, sept perdaient du terrain, dont les deux poids lourds Nestlé (-0,2%) et Novartis (-0,5%), les 23 autres en gagnant. Autre capitalisation phare du marché, le bon Roche progressait lui de 0,4%.

En haut de tableau, VAT Group (+3,6%) s'échappait seul en tête, devant Straumann (+2,1%) et le nouveau venu Sandoz Group (+1,2%). Le fabricant st-gallois de soupapes à vide a connu un troisième trimestre poussif, enregistrant un fort recul de ses entrées de commandes et de ses recettes. Le chiffre d'affaires a plongé de 31% sur un an à 305,5 millions de francs. Les entrées de commandes ont elles diminué de près de moitié (-48%) à 312,2 millions.

A la peine mercredi dans un contexte de douche froide pour les valeurs du luxe suite à la publication des résultats du leader mondial LVMH, Richemont (+0,5%) tentait une reprise, tout comme son concurrent biennois dans l'horlogerie Swatch Group (+0,1%), de manière beaucoup plus hésitante cependant.

Daniel Borel, fondateur du fabricant vaudois de périphériques informatiques Logitech (+0,7%) et actionnaire à hauteur de 1,5% du capital, demande à Wendy Becker, la présidente du conseil d'administration, de quitter ses fonctions avant le 31 mars 2024. «Une transition est nécessaire sans ego pour le prochain exercice au plus tard», a déclaré mercredi M. Borel dans les colonnes du journal «Le Temps».

Givaudan (-0,1%) se retrouvait chez les perdants, après avoir accentué son retrait sur neuf mois. Le géant genevois des arômes et parfums a vu ses revenus poursuivre entre juillet et fin septembre l'érosion déjà constatée sur les six premiers mois de l'année. Le phénomène s'est même accéléré, poussant la contraction sur les neuf premiers mois de l'année à 3,5% - contre 3,2% à mi-parcours - pour un chiffre d'affaires de 5,27 milliards de francs.

Sur le marché élargi, Kuros décollait de 14,2%. Le concepteur de substituts osseux a plus que doublé son chiffre d'affaires sur les neuf premiers mois de l'année, grâce au bond des ventes (+150% sur un an) de la gamme MagnetOs. Le groupe zurichois va par ailleurs changer de directeur général.

En revanche, Bossard (-0,3%) fléchissait. Le spécialiste des vis et autres dispositifs de fixation a continué de voir la demande fléchir au troisième trimestre, alors que la dynamique s'est affaiblie en Europe et en Asie. Entre juillet et septembre, les ventes se sont repliées de 14,3% à 249,8 millions de francs. Le consensus d'analystes consultés par AWP ciblait de son côté des ventes de 268,5 millions. (AWP)