La Bourse suisse a débuté la semaine et le nouveau trimestre dans le rouge, au lendemain du lundi de Pâques et après des données internationales mitigées. La hausse des prix à la consommation est remontée à 2,5% sur un an en février, contre 2,4% en janvier aux Etats-Unis, selon l’indice PCE, en ligne avec les attentes des marchés. Le rebond s’explique par le renchérissement de l’énergie, tandis que l’inflation des produits alimentaires a poursuivi sa décrue.
Différents économistes sont désormais d’avis que la première baisse de taux n’est pas pour la prochaine réunion fin avril. «La seule chose qui pourrait faire pression sur la Fed pour baisser les taux plutôt tôt que tard est l’élection en fin d’année et l’idée répandue selon laquelle la Fed ne sera pas en mesure de baisser les taux cette année si elle ne débute pas vers l’été», a commenté Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote. «Mais au-delà de la pression de l’élection, les données économiques ne montrent aucune urgence pour baisser les taux dès juin», a précisé l’analyste.
Sur le volet des nouvelles macroéconomiques, l’Allemagne dévoilera ses chiffres de l’inflation en mars. En Suisse, l’indice PMI des directeurs d’achat est au programme.
Vers 9h21, le SMI reculait de 0,15% à 11.708,58 points, le SLI lâchait 0,12% à 1921,56 points et le SPI 0,01% à 15.441,14 points. Sur les trente valeurs vedettes, 11 étaient dans le rouge, 18 dans le vert et une (Richemont) stable.
VAT Group (+2,0%) prenait la tête du classement provisoire, suivi par les bancaires Julius Bär (+1,1%) et UBS (+1,0%). La banque aux trois clés a annoncé un nouveau programme de rachat d’actions doté d’un montant allant jusqu’à 2 milliards de dollars d’ici avril 2026.
Lonza (+0,7%) figurait aussi parmi les gagnants. Le fournisseur de l’industrie pharmaceutique a embauché l’actuel patron de son modeste homologue Siegfried, Wolfgang Wienand, pour reprendre le poste de directeur général (CEO) temporairement occupé par son président sur le départ, Albert Baehny. Cette passation de témoin scellera la disparition d’Albert Baehny des deux organes dirigeants de la multinationale rhénano-valaisanne.
Swiss Life (+0,4%) a achevé son programme de rachat d’actions dévolu à une réduction du capital. Les actionnaires se prononceront sur la destruction des titres lors de l’assemblée générale du 15 mai 202.
Swisscom (-4,7%) et SGS (-3,8%) étaient traités hors dividende de respectivement 22 francs et 3,20 francs.
Novartis (-1,4%) et Nestlé (-0,5%) pesaient sur les indices, tandis que le troisième poids lourd, Roche (bon de jouissance et porteur chacun + 0,1%) était dans le vert. (AWP)