La Bourse suisse a terminé dans vendredi. En vert durant toute la séance, l'indice SMI est resté de marbre après la publication des données sur l'inflation PCE en août aux Etats-Unis, statistique privilégiée par la Réserve fédérale américaine (Fed) pour piloter sa politique monétaire. Il a reperdu un peu d'élan en fin de séance et a fini un peu au-dessus de son plus bas du jour.
A New York, Wall Street gagnait du terrain en matinée, stimulée par une nouvelle détente des taux obligataires mais aussi par de bonnes nouvelles de l'inflation, qui font espérer un statu quo de la Fed lors de la prochaine réunion de son Comité monétaire.
Les investisseurs ont bien accueilli le rapport PCE sur les prix à la consommation en août, qui a montré un petit sursaut de l'indice brut à 3,5% sur un an, contre 3,4% en juillet, mais a aussi mis en évidence une inflexion de l'inflation hors énergie et alimentation. Celle-ci s'est affichée à 3,9% sur un an. C'est la première fois depuis septembre 2021 que l'indice de base (hors énergie et alimentation) se situe en-deçà de 4%.
Cet indice de base PCE un peu en-dessous des attentes a soulagé Wall Street. Cela suggère que le processus de désinflation est clairement à l'oeuvre, ce qui lève un peu les inquiétudes quant à une nouvelle hausse de taux de la Fed d'ici fin 2023
Edward Moya, Oanda
Le SMI a pris 0,42% à 10.963,50 points, plus haut à 11.044,82 points et plus bas à 10.948,20 points en ouverture. Le SLI a gagné 0,58% à 1714,65 points et le SPI 0,57% à 14.368,61 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 25 ont progressé et cinq reculé.
Swatch (-1,1%) a fini lanterne rouge, derrière Swiss Re (-0,7%) et Alcon (-0,6%).
Concurrent du biennois, Richemont (+1,9%) a lui pris la médaille en chocolat du jour. Barclays, Oddo BHF, Société Générale et Citigroup ont tous abaissé l'objectif de cours de groupe genevois du luxe et ont confirmé leur recommandation d'achat. Les données du secteur indiquent une croissance organique globale élevée à un chiffre au deuxième trimestre et les devises devraient avoir pesé sur la marge brute au premier semestre, selon l'analyste de SocGen.
Le podium du jour se compose de VAT (+3,2%), SIG Group (+3,0%) et du bon Schindler (+2,4%).
Berenberg a relevé sa recommandation pour VAT à «buy» de «hold» et augmenté l'objectif de cours. D'après l'analyste, l'industrie des semi-conducteurs se redresse plutôt lentement et la reprise ne devrait accélérer que vers la fin du 1er semestre 2024.
Deutsche Bank a abaissé l'objectif de cours du bon Schindler et confirmé «buy». La dynamique du secteur est actuellement mitigée avec une incertitude grandissante sur le marché chinois a notamment relevé l'analyste. A court terme, le lucernois est mieux positionné que ses concurrents, car comparativement moins exposé en Chine et avec une part plus importante de l'activité de service.
Dans le camp des poids lourds, Nestlé (+0,8%), Roche (bon +0,3%) et Novartis (+0,2%) ont terminé dans le gros du peloton.
Novartis a finalisé la cession des activités ophtalmologiques Front of eye au groupe américain Bausch + Lomb pour un montant total pouvant atteindre 2,5 milliards de dollars. Cette opération s'inscrit dans le recentrage d'activité effectué par le groupe pharmaceutique bâlois.
Parmi les rares informations d'entreprises de la matinée, Swiss Life (+1,1%) lancera lundi son programme de rachat d'actions d'un maximum de 300 millions de francs validé début septembre par le conseil d'administration.
Credit Suisse, désormais intégrée au sein du numéro un bancaire helvétique UBS (+0,2%), a dévoilé son rapport semestriel, avec à la clef un bénéfice net attribuable aux actionnaires de 2,21 milliards de francs. La performance doit toutefois beaucoup à l'amortissement intégral en mars des obligations AT1 par l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma), qui a généré à lui seul un gain de 14,11 milliards.
Sur le marché élargi, le laboratoire rhénan Spexis (+2,8%), issu du rapprochement de feu Polyphor et du massachussetais Enbiotix, a sensiblement réduit sa perte sur les six premiers mois de l'année, à 3,9 millions de francs, contre 10,0 millions sur la même période douze mois plus tôt. Les réserves de liquidités et équivalents par contre se sont évaporées de moitié sur six mois, pour s'affaisser à 0,9 million fin juin.
BKW (+0,6%) poursuit ses emplettes en Allemagne. L'énergéticien bernois a acquis Planquadrat Elfers Geskes Krämer, un bureau d'architecture et d'urbanisme basé à Darmstadt dans le Land de Hesse. Les détails financiers de l'opération ne sont pas divulgués. (AWP)