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La Bourse suisse campe dans le rouge avant la mi-journée

Le SMI lâchait 0,33% à 11.795,4 points vers 11h02, le SLI perdait 0,16% à 1948,98 points et le SPI 0,26% à 15.697,4 points.

Sur les 30 principales valorisations, 12 étaient dans le rouge et 18 se trouvaient en zone positive.
Sur les 30 principales valorisations, 12 étaient dans le rouge et 18 se trouvaient en zone positive.
04 décembre 2024, 12h02
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La Bourse suisse se maintenait dans le rouge en fin de matinée mercredi, après avoir entamé la séance en baisse. Les observateurs du marché étaient peu confiants en raison des motions de censure qui devraient conduire à la chute du gouvernement français et lorgnaient en direction des indices PMI des Services en zone euro et aux Etats-Unis, ainsi que de la publication du Livre beige de la Fed.

Les investisseurs attendaient «le vote de défiance [motion de censure] envers le gouvernement français qui aura lieu cet après-midi et pourrait à nouveau laisser le pays sans premier ministre», relevait John Plassard de Mirabaud Banque, dans son commentaire boursier matinal.

L’analyste constate que l’instabilité politique dans le pays voisin à des conséquences directes sur les marchés: «Au niveau boursier tout d’abord, les rendements des obligations souveraines françaises se rapprochent de ceux de l’Italie, reflétant une perte de confiance des investisseurs dans la stabilité budgétaire du pays.»

«Cette incertitude a également impacté la performance boursière, avec le CAC 40 sous-performant par rapport à d’autres indices européens, affichant seulement +1,8% sur un an (-3% depuis le début de l’année), contre plus de 20% pour l’Allemagne ou l’Espagne», ajoute-t-il.

Chez Jefferies, son confrère Mohit Kumar est lui d’avis que le marché est «relativement optimiste» en ce qui concerne la politique française, pour deux raisons: «Premièrement, la plupart des comptes 'fast money' sont déjà à découvert sur la France. Dans nos indices de positionnement, les obligations françaises se situent à -4,1 (sur une échelle de -10 à +10). Deuxièmement, nous ne sommes pas en présence d’un risque de sursaut comme ce fut le cas pour la Grèce après la crise financière mondiale ou pour l’Italie en raison des risques politiques. Même si le gouvernement tombe, nous voyons les spreads passer à 100, puis s’élargir progressivement au premier trimestre avec l’augmentation de l’offre nette.»

En zone euro, l’indice PMI du secteur des services et de l’industrie s’est avéré en légère hausse au mois de novembre, à 49,5 contre 59,2 en octobre, selon les données publiées par S&P Global et la Hamburg Commercial Bank (HCOB). Inférieur à 50, cet indice indique une contraction de l’activité et au-dessus de ce seuil, il signale à l’inverse une expansion.

Des données sur le même sujet devraient également paraître aux Etats-Unis, plus tard dans l’après-midi. Les investisseurs attendaient en outre le Livre beige de la Réserve fédérale américaine (Fed), document préparatoire de la banque centrale américaine pour la prochaine réunion du comité fédéral de marché ouvert, organe de la Fed, des 17 et 18 décembre.

La directrice générale de la Fed de San Francisco, Mary Daly, «a déclaré qu’il n’y avait aucune certitude que la Fed réduise les taux ce mois-ci, mais que l’option restait sur la table. L’activité sur les contrats à terme des Fed funds donne plus de 70% de chances pour une nouvelle baisse de 25 points de base lors de la réunion du FOMC de ce mois-ci. Les données sur l’emploi de cette semaine et sur l’inflation de la semaine prochaine auront le dernier mot», note de son côté l’experte de Swissquote, Ipek Ozkardeskaya.

Vers 11h02 à la Bourse suisse, le Swiss Market Index (SMI) lâchait 0,33% à 11’795,4 points, le Swiss Leader Index (SLI) perdait 0,16% à 1948,98 points et le Swiss Performance Index (SPI) 0,26% à 15’697,4 points. Sur les 30 principales valorisations, 12 étaient dans le rouge et 18 se trouvaient en zone positive.

Le géant pharmaceutique Novartis enregistrait toujours le recul le plus important (-1,8%). Il était suivi de Kuehne+Nagel (-1,2%) et de Givaudan (-1,1%). Les autres poids lourds du marché perdaient également du terrain, Nestlé de 0,4% et le bon Roche de 0,2%.

En tête de liste, le spécialiste des périphériques informatiques Logitech affichait les gains les plus importants (+1,3%). Il était suivi d’ABB (+1,1%), dont Barclays a relevé l’objectif de cours à 42 francs, contre 40 francs précédemment et de Straumann (+0,9%).

Sur le marché élargi, CPH Group grapillait 0,3%. Le groupe industriel lucernois, via sa division Perlen Packaging, s’est emparé pour un montant non dévoilé de LOG Pharma, un spécialiste israélien de solutions destinées à l’industrie pharmaceutique et médicale, actif également en Hongrie. La transaction devrait être finalisée au premier trimestre 2025.

Kudelski diminuait de 1,2%. Sa division Kudelski IoT a conclu un partenariat stratégique avec le taïwanais PUFsecurity, visant à fournir des solutions de sécurité avancées pour les appareils connectés. (AWP)