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La Bourse suisse ouvre en baisse avant le vote sur la censure du gouvernement français

Vers 09h05, le SMI lâchait 0,22% à 11.808,808 points, le SLI perdait 0,06% à 1950,93 points et le SPI 0,13% à 15.716,70 points.

Le géant pharmaceutique Novartis affichait le recul le plus important (-1,6%).
Le géant pharmaceutique Novartis affichait le recul le plus important (-1,6%).
04 décembre 2024, 9h40
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La Bourse suisse se préparait à une ouverture en baisse mercredi matin, après avoir terminé de peu dans le vert la veille. Les observateurs du marché étaient peu confiants en raison des motions de censure qui devraient conduire à la chute du gouvernement français et lorgnaient en direction des indices PMI des Services en zone euro et aux Etats-Unis, ainsi que de la publication du Livre beige de la Fed.

«Les indices européens devraient ouvrir sans réelle tendance ce matin dans le sillage de la clôture américaine et dans l’attente du vote de défiance (motion de censure) envers le gouvernement français qui aura lieu cet après-midi et qui pourrait à nouveau laisser le pays sans Premier ministre», prévoyait un peu plus tôt l’analyste John Plassard de Mirabaud Banque, dans son commentaire boursier matinal.

Il constate que l’instabilité politique dans le pays voisin à des conséquences directes sur les marchés: «Au niveau boursier tout d’abord, les rendements des obligations souveraines françaises se rapprochent de ceux de l’Italie, reflétant une perte de confiance des investisseurs dans la stabilité budgétaire du pays».

«Cette incertitude a également impacté la performance boursière, avec le CAC 40 sous-performant par rapport à d’autres indices européens, affichant seulement +1,8% sur un an (-3% depuis le début de l’année), contre plus de 20% pour l’Allemagne ou l’Espagne», ajoute-t-il.

Chez Jefferies, l’analyste Mohit Kumar est lui d’avis que le marché est «relativement optimiste» en ce qui concerne la politique française, pour deux raisons: «Premièrement, la plupart des comptes 'fast money' sont déjà à découvert sur la France. Dans nos indices de positionnement, les obligations françaises se situent à -4,1 (sur une échelle de -10 à +10). Deuxièmement, nous ne sommes pas en présence d’un risque de sursaut comme ce fut le cas pour la Grèce après la crise financière mondiale ou pour l’Italie en raison des risques politiques. Même si le gouvernement tombe, nous voyons les spreads passer à 100, puis s’élargir progressivement au premier trimestre avec l’augmentation de l’offre nette».

En zone euro, la publication de l’indice PMI du secteur des services en novembre était attendue dans la matinée, alors que des données sur le même sujet devraient également paraître aux Etats-Unis, plus tard dans l’après-midi. Les investisseurs attendaient en outre le Livre beige de la Réserve fédérale (Fed), document préparatoire de la banque centrale américaine pour la prochaine réunion du comité fédéral de marché ouvert, organe de la réserve fédérale américaine, des 17 et 18 décembre.

La directrice générale de la Fed de San Francisco, Mary Daly, «a déclaré qu’il n’y avait aucune certitude que la Fed réduise les taux ce mois-ci, mais que l’option restait sur la table. L’activité sur les contrats à terme des Fed funds donne plus de 70% de chances pour une nouvelle baisse de 25 points de base lors de la réunion du FOMC de ce mois-ci. Les données sur l’emploi de cette semaine et sur l’inflation de la semaine prochaine auront le dernier mot», note de son côté l’experte de Swissquote, Ipek Ozkardeskaya.

Vers 09h05 à la Bourse suisse, le Swiss Market Index (SMI) lâchait 0,22% à 11.808,808 points, le Swiss Leader Index (SLI) perdait 0,06% à 1950,93 points et le Swiss Performance Index (SPI) 0,13% à 15.716,70 points. Sur les trente principales valorisations, 14 étaient dans le rouge et seize se paraient de vert.

Le géant pharmaceutique Novartis affichait le recul le plus important (-1,6%). Il était suivi de Swiss Life (-1,2%), dont la banque JPMorgan a abaissé la notation à «underweight» contre «neutral» et réduit l’objectif de cours à 670 francs contre 720 francs et de Kuehne + Nagel (-1,1%).

Les autres poids lourds du marché perdaient également du terrain, Nestlé de 0,4% et le bon Roche de 0,2%.

En tête de liste, on retrouvait Logitech (+1,1%), Partners Group et ABB (+0,8% chacun). Barclays a relevé l’objectif de cours du spécialiste de l’électrotechnique et de l’automation à 42 francs, contre 40 francs antérieurement.

Sur le marché élargi, CPH Group se délestait de 0,4%. Le groupe industriel lucernois, via sa division Perlen Packaging, s’est emparé pour un montant non dévoilé de LOG Pharma, un spécialiste israélien de solutions destinées à l’industrie pharmaceutique et médicale, actif également en Hongrie. La transaction devrait être finalisée au premier trimestre 2025.

Kudelski demeurait pour sa part stable. Sa division Kudelski IoT a conclu un partenariat stratégique avec le taïwanais PUFsecurity, visant à fournir des solutions de sécurité avancées pour les appareils connectés. (AWP)