La Bourse suisse s'est bien reprise mercredi, regagnant du terrain à l'instar des autres places financières mondiales, alors que les craintes autour des perspectives économiques aux Etats-Unis refluent. Le SMI a regagné près de 3%, mais reste pour l'instant sous la barre symbolique des 12.000 points à laquelle il était habitué il y a peu.
A New York, Wall Street gagnait du terrain en matinée, poursuivant sur le rebond de la veille après la chute de lundi.
«La phase de consolidation sur les marchés actions est justifiée par les fondamentaux», a commenté Arthur Jurus, directeur des investissements chez Oddo BHF Suisse. «Nous considérons les événements des derniers jours comme une correction qui (...) devrait créer de nouvelles opportunités d'achat, en particulier dans l'intelligence artificielle», a remarqué le spécialiste.
Selon Pierre Veyret d'Activtrades, «le calme et la stabilité règnent désormais sur les marchés boursiers mondiaux après la chute brutale observée lundi». «Le pic de volatilité enregistré en début de semaine est de plus en plus considéré comme une correction technique, due à un vote de défiance des investisseurs après que la Fed n'a pas répondu aux attentes du marché», a souligné l'analyste dans une note de marché.
En Suisse, la conjoncture s'est légèrement redressée en juillet, selon le Centre de recherches conjoncturelles KOF. Cette amélioration provient essentiellement d'une évolution favorable dans l'industrie manufacturière.
Le SMI a clôturé en hausse de 2,89% à 11.843,18 points, plus haut à 11.865,57 points et plus bas à 11.587,56 points. Le SLI a gagné 1,86% à 1914,67 points et le SPI 2,74% à 15.765,99 points. La totalité des 30 valeurs vedettes a fini en vert.
Le podium du jour se compose de SIG Group (+4,2%), VAT Group et UBS (chacun +3,8%) et Novartis (+3,7%).
Nestlé (+2,0%) et Roche (porteur +2,2%, bon +2,9%) ont également terminé dans le haut du tableau.
Selon le «Financial Times», Roche examinerait des options de désengagement de l'agrégateur et exploitant de données oncologiques new-yorkais Flatiron Health, acquis intégralement en 2018 pour 1,9 milliard de dollars. Traitée comme une filiale indépendante, Flatiron rencontrerait des difficultés à nouer de nouvelles collaboration avec d'autres sociétés pharmaceutiques, du fait de son appartenance au bâlois, selon le quotidien.
Le fabricant de génériques et biosimilaires Sandoz (+3,1%) a également fini aux avant-postes, à la veille de ses résultats semestriels. Les analystes consultés tablent en moyenne sur des recettes de 5,0 milliards de dollars et un bénéfice net de base de 487 millions.
L'assureur Zurich Insurance (+2,7%) publiera aussi ses résultats semestriels jeudi et les analystes prévoient un résultat d'exploitation (BOP) de 3,9 milliards de dollars et un bénéfice net de 2,8 milliards.
Le spécialiste des accessoires informatiques Logitech (+2,7%) a nommé Matteo Anversa au poste de directeur financier à compter du 1er septembre. Le nouveau responsable succède à Meeta Sunderwala, qui occupe cette fonction à titre intérimaire depuis le départ fin mai de Charles Boynton.
Swisscom (+1,2%) occupe la dernière place du classement, derrière Givaudan (+1,7%) et Swatch (1,8%).
Sur le marché élargi, le fabricant de lingerie et pyjamas Calida (+1,4%) va lancer un programme de rachat d'actions suite au gain issu de la cession de Lafuma et la réduction de la participation de la famille fondatrice. Les actionnaires doivent profiter d'une hausse de 10% du bénéfice par action et de l'augmentation de la part du capital flottant.
Le facilitateur de distribution DKSH (+1,5%) a étendu son accord de distribution exclusif avec Cosucra, spécialisé dans la production de protéines et fibres, à l'Australie et à la Nouvelle-Zélande.
Le spécialiste des technologies sans fil U-blox (+2,5%) a vu ses recettes divisées par près de trois sur un an au premier semestre 2024. Il pointe des difficultés persistante dans le marché de l'industrie. La firme de Thalwil est en outre restée largement déficitaire. (AWP)