L’économie de la zone euro enregistre deux trimestres consécutifs de croissance modérée. Malgré le changement de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) dès le mois de juin, nous n’anticipons pas une accélération de la conjoncture dans les prochains trimestres.
Les indicateurs avancés restent très incertains et la confiance des ménages est encore extrêmement fragile. Les consommateurs n’ont pas encore pu réellement prendre la mesure des effets de l’ajustement en cours sur les taux, ils ne comprennent pas encore que la baisse de l’inflation et l’ajustement des taux vont contribuer à une amélioration de leur pouvoir d’achat. Nous estimons que la confiance des ménages devrait se renforcer avec toute nouvelle baisse de taux directeurs. Elle réagira aussi positivement lorsque le CPI passera en dessous de 2% dans les prochains mois.
La Banque centrale européenne a accru l’amplitude de sa baisse de taux avec 25 points de base en septembre et 25 points en juin, et semble déjà prête à orchestrer des baisses de taux cohérentes avec la conjoncture. Si l’inflation glisse rapidement à 1,8%, la BCE procédera sans doute à deux nouvelles baisses en 2024 et d’autres en 2025 pour réduire le différentiel de taux actuel de 200 points de base.
La partie longue de la courbe de taux en euros a déjà glissé de 2,65% à 2,1% en quelques semaines, il reste cependant des plus-values en capital à capturer si nos anticipations de baisses de taux longs se concrétisent, bien qu’elles soient probablement limitées à 50 points supplémentaires.
L’euro pourrait finalement profiter de l’accroissement du différentiel de rendement avec le franc suisse désormais de 170 points.
L’immobilier titrisé européen est aussi attrayant avec un rendement moyen de 5,7% (EPRA Nareit zone euro), tandis que les actions profitent toujours d’un PE 2025 relatif favorable (13,3x) par rapport aux Etats-Unis (20,8x).