Récemment, les marchés d’actions ont montré qu’ils étaient toujours sujets aux fluctuations. Les mesures de confinement en Chine et l’intensification des combats en Ukraine ont accentué les craintes d’un ralentissement plus prononcé de la croissance.
Par ailleurs, les déclarations des représentants de la Réserve fédérale américaine (Fed) sur l’évolution de l’inflation sont scrutées à la loupe à l’approche de sa prochaine réunion. Le président de la Fed, Jerome Powell, a ouvertement évoqué une proposition de relèvement de 50 points de base et un marché du travail à ses yeux clairement en surchauffe.
Bénéfices solides aux Etats-Unis…
Les marchés n’ont alors pas tardé à intégrer dans leurs cours trois hausses d’un demi-point chacune devant intervenir au cours des prochaines réunions de la Fed. Les marchés d’actions n’ont ainsi cessé d’être mis à rude épreuve ces deux dernières semaines.
Dans le même temps, les investisseurs étaient rivés sur la saison des résultats des entreprises pour le premier trimestre.
Aux Etats-Unis, les chiffres qui concernaient la première centaine de résultats des entreprises de l’indice S&P 500 ont déjà fait état d’une dynamique des bénéfices assez solide.
C’est une bonne surprise, avec environ trois tiers des entreprises en mesure de dépasser les prévisions de croissance du chiffre d’affaires des analystes.
En outre, les entreprises américaines sont parvenues à conserver leurs marges bénéficiaires en répercutant la hausse des coûts sur les consommateurs.
… et en Suisse
En Suisse aussi la saison des résultats est jusqu’à présent plus réjouissante que prévu. Dans l’ensemble, la moitié des bénéfices sont pour le moment supérieurs aux estimations du marché et seul un dixième des entreprises ne réalise pas les résultats prédits. Les bénéfices des entreprises semblent donc largement indiquer que les marchés d’actions vont poursuivre leur trajectoire haussière.
Les actions value
Dans ce contexte d’incertitude élevée et de hausse des taux d’intérêt, il est conseillé, pour les placements en actions, de se concentrer sur les titres dits de substance (value). En effet, les secteurs value, tels que celui de l’énergie, sont généralement moins affectés par les hausses de taux que les segments dits de croissance, à l’image des actions technologiques davantage dépendantes d’une progression plus soutenue des bénéfices.
Dans l’ensemble, la Rercherche d’UBS recommande pour les portefeuilles d’actions suisses d’associer des valeurs de base défensives à des titres complémentaires sensibles à la conjoncture. En outre, les actions à dividendes de qualité continuent de représenter son thème de placement privilégié.