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Climat: pourquoi l'initiative SBTi est le bon choix pour les entreprises suisses

De plus en plus de sociétés évaluent leurs émissions de CO2 et s'engagent à les réduire pour répondre à une demande de leurs clients et de leurs partenaires d’affaires. Par Dominique Rochat

Nombreuses d'entreprises «agissent déjà, comme en témoigne la baisse de 30% des émissions de l’industrie. Mais il faudra une mobilisation plus large pour aller plus loin.»
Keystone
Nombreuses d'entreprises «agissent déjà, comme en témoigne la baisse de 30% des émissions de l’industrie. Mais il faudra une mobilisation plus large pour aller plus loin.»
Dominique Rochat
Economiesuisse - Responsable de projets
23 février 2022, 7h00
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Les entreprises émettent un tiers des gaz à effet de serre en Suisse. Elles joueront donc un rôle majeur pour atteindre les objectifs climatiques visés par notre pays. Nombreuses sont celles qui agissent déjà, comme en témoigne la baisse de 30% des émissions de l’industrie. Mais il faudra une mobilisation plus large pour aller plus loin.

Les circonstances sont propices à l’action et les initiatives se multiplient pour inciter les entreprises à s’engager. Parmi les multiples propositions existantes, la «Science Based Targets initiative (SBTi)» émerge comme une référence et une offensive est lancée pour inciter les entreprises suisses à s’engager.

La forte augmentation du prix de l’énergie pèse sur la rentabilité des entreprises et sonne comme un signal d’alarme. C’est le bon moment pour faire remonter l’optimisation de la consommation d’énergie et les enjeux climatiques dans la liste des priorités. Dans ces domaines, les lignes bougent pour les entreprises de toutes tailles. Les Etats, notamment la Suisse et ceux de l’UE, haussent les exigences relatives à la divulgation par les entreprises de leurs émissions de gaz à effet de serre (TCFD, par exemple). De plus en plus de sociétés dressent leur bilan climatique et prennent des engagements, pour répondre à une demande de leurs clients et de leurs partenaires d’affaires.

Il peut être tentant de négliger ces signaux, qui concernent surtout de grandes entreprises. Leur engagement donne pourtant une forte impulsion au mouvement, car il est très probable qu’elles demandent à leurs fournisseurs de satisfaire aux mêmes exigences. Les entreprises qui anticiperont ce mouvement pourront surfer sur la vague au lieu de la laisser passer. Mais comment s’y prendre? De nombreuses sociétés renoncent, faute de disposer du savoir-faire et des outils nécessaires. La bonne nouvelle, c’est que la Suisse les a déjà. Dans le cadre de la loi sur le CO2, cela fait près de 20 ans que des entreprises agissent en se basant sur des méthodes éprouvées, développées notamment par l’Agence de l’énergie pour l’économie et ACT.

Ces engagements volontaires démontrent que l’économie prend ses responsabilités sans attendre que l’Etat impose de nouvelles contraintes

Dominique Rochat

L’heure est venue de donner un coup d’accélérateur à la décarbonation. Les entreprises qui veulent agir peuvent donner d’emblée une toute autre dimension à leur action, en prenant un engagement SBTi. Ce dernier fixe des objectifs qui permettent d’atteindre les buts visés par les accords internationaux sur le climat.

Née en 2015, la SBTi a été développée par des organisations qui font autorité dans le domaine climatique. Reconnue internationalement, elle est en train de s’imposer comme un standard. Economiesuisse et l’association «Go for impact» lancent une offensive pour inciter de plus en plus d’entreprises suisses à choisir SBTi. Ces engagements volontaires démontrent que l’économie prend ses responsabilités sans attendre que l’Etat impose de nouvelles contraintes. Mais ils permettent surtout aux entreprises de renforcer leur compétitivité en s’adaptant dès maintenant aux nouvelles règles du jeu climatiques