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Le Conseil fédéral temporise l'extension du certificat Covid

L'extension du certificat Covid n'est pas encore à l'ordre du jour. Le Conseil fédéral n’a fixé aucune date, mais il pourrait le décider à tout moment pour éviter une surcharge des hôpitaux.

Aucune date n'a encore été fixée pour l'entrée en vigueur de l'extension du certificat Covid.
Keystone
Aucune date n'a encore été fixée pour l'entrée en vigueur de l'extension du certificat Covid.
01 septembre 2021, 17h02
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Restaurants, cinémas ou encore musées peuvent souffler. Après avoir mis en consultation une extension du certificat Covid, le Conseil fédéral a décidé mercredi de temporiser son entrée en vigueur. Aucune date n'a encore été fixée.

Les hospitalisations, dues au coronavirus, sont élevées. Mais elles n'ont pas augmenté la semaine passée, pointe le gouvernement. L'évolution de la pandémie est difficile à prédire. La stabilisation peut perdurer ou le virus peut se remettre à circuler avec l'arrivée de l'automne et le déplacement des activités à l'intérieur. La proportion de personnes vaccinées jouera aussi un rôle.

Bon accueil en consultation

Le Conseil fédéral veut pouvoir réagir rapidement, si nécessaire. C'est pourquoi il a envoyé la semaine passée en consultation une extension du certificat Covid pour les loisirs d'intérieur. Cinémas, théâtres, salles des restaurants et des bars, musées, zoos, centres de fitness, mais aussi toutes les activités sportives et culturelles en intérieur seraient concernées.

Les rassemblements politiques, les funérailles et autres services religieux seraient exemptés de l'obligation. Tout comme les entraînements sportifs ou les répétitions musicales jusqu'à trente personnes. Aucune restriction supplémentaire n'est en outre prévue pour les espaces extérieurs. Et la règle ne s'appliquerait qu'aux personnes de plus de 16 ans.

La proposition a été plutôt bien accueillie, se réjouit le gouvernement. Une grande majorité des cantons et quasiment tous les partis, à l'exception de l'UDC, y sont favorables pour éviter une surcharge du système de santé. Toutes les autres mesures seraient plus drastiques, pointent-ils. Les partenaires sociaux, les organisations sportives et culturelles et les organisateurs d'événements soutiennent aussi largement l'extension du certificat.

Plusieurs voix s'élèvent cependant contre la mesure, principalement parmi les secteurs concernés. Gastrosuisse et les fitness craignent des pertes massives de chiffre d'affaires.

GastroSuisse avance qu'aller au restaurant est un acte quotidien pour de très nombreuses personnes et que cela doit rester possible. En outre, cette obligation aurait de «graves» conséquences financières pour l'hôtellerie-restauration, avec des pertes supplémentaires en termes de chiffre d'affaires.

L'organisation craint également que les restaurateurs ne soient obligés de contrôler leurs clients et ne doivent payer une amende ou se retrouvent contraints à gérer des habitués qui voudront quand même entrer sans certificat. «Cela nous oblige à jouer un rôle qui n'est pas le nôtre», déclare son président Casimir Platzer, cité dans un communiqué.

Si la mesure devait entrer en vigueur, GastroSuisse se montrera solidaire, indique-t-elle, surtout en ayant recommandé la vaccination à ses membres. Mais elle aura des exigences, comme un contrôle par les autorités, une indemnisation du recul du chiffre d'affaires, la levée des mesures de protection et des restrictions de capacité d'accueil ainsi que la suppression de la collecte des coordonnées des clients.

Les musées estiment eux avoir des concepts de protection éprouvés. L'inscription du pass sanitaire dans les plans de protection des entreprises est, elle, vu d'un oeil critique aussi bien par l'Union suisse des arts et métiers que par Travail.Suisse.

Evaluation globale

Vu la situation épidémiologique actuelle, le Conseil fédéral a refusé d'agir dans l'immédiat. Mais il pourra le faire en tout le temps à l'avenir. Le gouvernement procédera d'abord à une évaluation globale de la situation, tenant compte du nombre d'hospitalisations, du nombre de cas et de la dynamique de contamination.

Deux à trois semaines sont nécessaires pour qu'un éventuel durcissement des mesures déploie ses effets sur le nombre d'hospitalisations, note-t-il. Dans ces conditions, une bonne gestion des capacités hospitalières par les cantons est importante. (ATS)

Le président de la Confédération Guy Parmelin a quant à lui présenté, ce mercredi à 13h30, le programme de relance pour le tourisme suisse suite à la crise du coronavirus.

Certains pays ont revu leurs recommandations de voyages à l’étranger, à l’instar des Etats-Unis qui déconseillent désormais les voyages en Suisse, en raison de l’augmentation du nombre d’infections.

Appel du président de la Confédération au respect

Le président de la Confédération Guy Parmelin s'inquiète de la montée des tensions autour de la question de la vaccination. Il a lancé un appel mercredi à ne pas dénigrer ceux qui pensent autrement. «Tout le monde a le droit de penser différemment», a déclaré Guy Parmelin devant la presse à l'issue de la séance du Conseil fédéral. «Mais cela me pose un problème» lorsque certains en discréditent d'autres parce que leur opinion diverge. Personne n'a à subir d'agressions parce qu'il ne partage pas un point de vue. Les débats et les choix politiques dans un état démocratique reposent sur le respect. L'ennemi est et reste le virus, a-t-il ajouté. (ATS)