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Le «best of» de l’éco-finance en v.o.

Mars 2025. Une sélection de quatre livres «coups de cœur» proposée par la librairie Payot.

Le «best of» de l’éco-finance en v.o.
Payot
Une sélection de livres «coups de cœur» sur l'économie
27 mars 2025, 18h30
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Sarah Wynn-Williams

Careless People

Pan McMillan

400 pages – 29,90 francs

Si Mark Zuckerberg avait voulu faire de la publicité à Careless People, il ne s’y serait pas pris autrement! C’est pourtant le contraire qu’il recherchait en invoquant une clause de confidentialité contre son ex-employée Sarah Wynn-Williams. Et du point de vue judiciaire, il a obtenu gain de cause, le livre a été interdit de promotion aux Etats-Unis – mais il est devenu viral! Bien sûr, on le lit pour les passages mettant en scène Zuckerberg à un dîner de chefs d’Etat cherchant (en vain) à être assis à côté de Fidel Castro. Ou Sheryl Sandberg, ancienne numéro deux du groupe (et auteure du best-seller féministe Lean in!) harcelant ses employées en congé maternité… Mais Wynn-Williams a surtout écrit un essai très politique, dans lequel elle interroge l’absence d’éthique de Mark Zuckerberg, décrit comme prêt à tout pour conquérir le marché chinois, ou dans le déni du rôle pourtant joué dans l’élection de Donald Trump. (I.M.)

Le «best of» de l’éco-finance en v.o.

Liz Pelly

Mood Machine

Hodder & Stoughton

288 pages – 29,90 francs

Avec plus de 2 millions d’utilisateurs en Suisse, Spotify est devenu le réflexe musical de toute une génération. On ouvre l’application, on lance une playlist chill vibes, et la musique se fond dans le décor. Mais à quel prix? Dans Mood Machine, la journaliste américaine Liz Pelly nous révèle comment le streaming a transformé la musique en un simple produit de consommation passive, dont les algorithmes dictent nos écoutes, souvent au détriment des artistes, pour ne rien dire de la culture elle-même. Playlists formatées, rémunérations dérisoires, faux musiciens… et demain, des morceaux générés par l’IA, tellement plus économique? A travers une enquête percutante, et qui sonne désagréablement aux oreilles, Liz Pelly nous pousse à nous interroger: écoute-t-on encore la musique ou la laisse-t-on juste remplir le silence? (E.B.)

Le «best of» de l’éco-finance en v.o.

Alexander Clapp

Waste Wars

John Murray Publisher

400 pages – 33,50 francs

Dans son premier opus, le journaliste Alexander Clapp, basé à Athènes et spécialiste des Balkans, signe une passionnante enquête dans laquelle il s’interroge sur la trajectoire globalisée de nos déchets. D’autres se sont penchés sur la question avant lui, au point que les essais Waste pourraient bien devenir un genre à part entière. Quand et comment les pays riches ont-ils commencé à reléguer leurs ordures aux quatre coins du monde? s’interroge Alexander Clapp. Au fil des chapitres qui nous font visiter les coulisses de la vie de gangsters javanais spécialisés dans le recyclage, de ramasseurs de plastique en Tanzanie ou de militants écologistes dans la jungle guatémaltèque, Alexander Clapp nous fait découvrir la deuxième vie secrète de nos poubelles, et le marché noir qui en résulte, avec toute la violence que l’on imagine – ou sait, désormais. (I.M.)

Le «best of» de l’éco-finance en v.o.

Stacy Horn

The Killing Fields of East New York

Ingram Publishers

352 pages – 35,50 francs

Avant la crise des subprimes de 2008, il y en avait eu une autre, oubliée car moins médiatisée mais tout aussi destructrice. Dans The Killing Fields of East New York, l’éditorialiste et femme d’affaires Stacy Horn revient sur un scandale immobilier des années 1970 dans lequel banques, courtiers et responsables fédéraux ont orchestré une fraude massive, vendant des logements insalubres à des familles afro- et latino-américaines par le biais de prêts impossibles à rembourser. Tandis que les prêteurs s’enrichissaient, East New York sombrait dans la misère: expulsions, bâtiments à l’abandon, flambée de la criminalité… A la croisée du true crime et de la business investigation, Stacy Horn dévoile un système corrompu et son coût humain désastreux. Un récit haletant qui rappelle que la finance n’est jamais aussi dangereuse que lorsqu’elle reste impunie… (E.B.)

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