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Biodiversité de sujets au menu du 22 septembre

La votation sur la sauvegarde de notre nature évoque bien sûr la biodiversité, mais celle sur la réforme de la LPP également dans le fond. Par Philippe Miauton.

«Les défenseurs de l’économie circulaire et de l’urgence des énergies renouvelables se tirent donc une belle balle dans le pied.»
KEYSTONE
«Les défenseurs de l’économie circulaire et de l’urgence des énergies renouvelables se tirent donc une belle balle dans le pied.»
Philippe Miauton
Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie (CVCI) - Directeur
22 août 2024, 19h00
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A peine la rentrée a-t-elle sonné que les campagnes redémarrent. Et s’il est un domaine dans lequel la biodiversité est à son comble, c’est bien dans notre démocratie. Tous les trois mois, les sujets s’enchaînent, et non des moindres. Au menu du 22 septembre prochain, rien de moins qu’un sujet crucial sur le monde agricole et son outil de travail, ainsi que sur la LPP, ce système de prévoyance qui permet de maintenir un bon niveau de vie à notre population une fois arrivée à la retraite.

Dans l’initiative sur la biodiversité, une foule de gens, avant tout issus des milieux urbains, souhaitent expliquer aux professionnels de l’agriculture comment allouer davantage de surfaces à cette biodiversité. Comme souvent, le mieux est l’ennemi du bien. Non seulement la priorité accordée à la protection de la nature dépasserait les surfaces agricoles, mais l’agriculture perdrait par ailleurs 30% de ses surfaces actuelles.

Résultat: la sécurité alimentaire en prendrait pour son grade et nous serions contraints d’importer davantage de denrées. Sans compter que davantage de surface obérerait les objectifs de notre stratégie énergétique, empêchant le développement du renouvelable. Les défenseurs de l’économie circulaire et de l’urgence des énergies renouvelables se tirent donc une belle balle dans le pied.

Dans le dossier de la LPP, il s’agit de la biodiversité des situations professionnelles (taux de travail), des pyramides salariales (meilleures rentes pour les bas salaires) et générationnelle

Philippe Miauton

Dans le dossier de la LPP, on parle aussi de biodiversité dans le fond. Cette fois, il s’agit de la biodiversité des situations professionnelles (taux de travail), des pyramides salariales (meilleures rentes pour les bas salaires) et générationnelle (renforcer la position des travailleurs de plus de 50 ans). Finalement, cette réforme améliorerait la situation de près de 359.000 personnes, dont 275.000 femmes. Sans compter qu’en modifiant la déduction de coordination, environ 100.000 revenus seraient nouvellement assurés.

La LPP, comme l’AVS lors des deux précédents objets en votation, est ô combien sensible. Notre système de prévoyance dans son ensemble, que nos voisins nous envient, souffre de fragiles équilibres. Dans le cadre de la LPP, voilà près de vingt ans, d’ailleurs, qu’il n’y a pas eu d’adaptation. Presque une génération…

C’est pour cette raison que l’ensemble des associations économiques romandes, membres de l’Union patronale suisse, d’Economiesuisse et de l’Union suisse des arts et métiers (Usam), sont favorables à la réforme. Une réforme qui est le fruit d’un compromis à Berne et qui nous permettra d’adapter le deuxième pilier aux nouvelles réalités.