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Un second semestre (géo)politiquement chargé

Une économie forte, des bénéfices d’entreprises solides et un assouplissement monétaire plaident pour un environnement boursier positif persistant. L’incertitude politique pourrait entraîner un automne turbulent.

Les marchés boursiers seraient soutenus si, comme la plupart des banques centrales, la Réserve fédérale américaine commence à réduire ses taux à l'automne.
Keystone
Les marchés boursiers seraient soutenus si, comme la plupart des banques centrales, la Réserve fédérale américaine commence à réduire ses taux à l'automne.
Daniel Kalt / James Mazeau
UBS Global Wealth Management - Chef économiste suisse / Chief Investment Office (CIO)
23 juillet 2024, 19h00
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La période des vacances d’été offre l’opportunité de revoir le premier semestre de l’année et de considérer quels points focaux sont appropriés pour un portefeuille le reste de l’année. En résumé, le premier semestre a été assez positif: une résilience inattendue (surtout dans l’économie américaine), une solide croissance des bénéfices des entreprises dans le monde entier, le début des cycles de baisse des taux dans de nombreux pays et, par conséquent, un rally soutenu sur les marchés boursiers.

Le second semestre sera plus tendu

Le second semestre s’annonce quelque peu plus difficile. D’une part, des valorisations plus élevées doivent être justifiées et des attentes plutôt ambitieuses de bénéfices en hausse doivent être confirmées. Cela devrait être faisable, pour autant que l’économie américaine ne vive pas un atterrissage brutal.

Les marchés boursiers seraient également soutenus si, comme la plupart des banques centrales, la Réserve fédérale américaine commence à réduire ses taux à l’automne. Cela semble de plus en plus probable vu les tendances de faiblesse plus prononcées récemment observées dans de nombreux indicateurs économiques américains.

Des soucis avec la géopolitique

Cependant, la plus grande incertitude pour les marchés proviendra probablement du niveau (géo)politique. En Europe, les élections au Royaume-Uni et en France ont en effet modifié l’équilibre des pouvoirs. Les conditions politiques dans de nombreuses démocraties occidentales sont plus floues et plus tendues que jamais.

Aux Etats-Unis, les électeurs restent polarisés et les deux camps offrent des visions contrastées sur l’immigration, la mondialisation, la fiscalité, les relations commerciales, etc.

Rester investi

Dans ce contexte, les investisseurs devraient rester investis, mais d’une manière qui permet à leur patrimoine de participer à un potentiel de hausse supplémentaire dans divers domaines, tout en offrant la meilleure protection possible contre les turbulences dues aux risques géopolitiques.

Comment? Avec un portefeuille diversifié à travers les régions, les secteurs et les classes d’actifs comme investissement de base. Pour les actions, il faut se concentrer sur les titres de qualité et les leaders de l’intelligence artificielle. De plus, les secteurs ou les entreprises particulièrement sensibles aux turbulences politiques peuvent être sous-pondérés ou couverts avec des produits structurés.

On peut s’attendre à une nouvelle hausse du prix de l’or. De même, le franc suisse (CHF) risque de s’apprécier par rapport au dollar et à l’euro. Par conséquent, avec des valeurs autour ou au-dessus de 0,90, les investisseurs en francs suisses devraient envisager de couvrir au moins partiellement leurs expositions en dollars américains.