La Bourse suisse a terminé dans le rouge mardi. Après une ouverture encore négative, le SMI est reparti à la hausse et il s'est installé une partie de la matinée au-dessus de la barre des 12.100 points. Une fois encore cependant, l'indice vedette de SIX n'est pas parvenu à transformer l'essai et il a terminé sous ce niveau et légèrement sous l'équilibre.
A New York, Wall Street évoluait en ordre dispersé en matinée alors que, devant une commission du Sénat américain, le président de la Réserve fédérale (Fed) Jerome Powell a affirmé que l'économie américaine continue d'aller dans la bonne direction. Il a souligné que "les récentes données sur l'inflation montrent de nouveaux progrès, modestes".
«De nouvelles données positives viendraient renforcer notre confiance dans le fait que l'inflation se dirige résolument vers les 2%», a ajouté Jerome Powell, rappelant l'objectif d'inflation à long terme prévu par le mandat de la banque centrale américaine.
En France, les incertitudes politiques ne sont pas retombées après le second tour des législatives anticipées dimanche. Si la digue républicaine est parvenue à faire barrage à l'extrême droite, il s'agit désormais de former un gouvernement avec des factions dont l'unique intérêt commun a désormais été atteint.
En Suisse, les dépenses des ménages, jusqu'à présent l'un des moteurs de l'économie suisse, devraient ralentir la cadence ces prochains mois et épuiser leur reprise postpandémique. La croissance helvétique doit tout de même rester solide et l'inflation maîtrisée, estiment les experts d'UBS.
Le SMI a reculé de 0,12% à 12.037,36 points, plus bas à 12.011,45 et plus haut à 12.151,28. Le SLI a cédé 0,11% à 1956,46 points et le SPI 0,16% à 16.033,01 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 17 ont reculé, 13 avancé et le bon Schindler a fini inchangé.
Le trio vainqueur du jour se compose de Givaudan (+1,6%), de la porteur Roche (+1,3%) et de Swisscom (+0,7%).
Le bon de jouissance Roche (+0,4%) a aussi terminé dans la partie verte du tableau après que le géant bâlois a annoncé avoir décroché une certification européenne pour un dispositif "intelligent" de mesure du taux de glycémie, cela après avoir obtenu la veille au soir le droit de sortir aux Etats-Unis une version corrigée d'un implant oculaire rappelé en 2022.
Novartis (-0,1%) et Nestlé (-0,3%) ont eux viré au rouge dans l'après-midi et pesé sur l'indice.
Dans le camp des perdants, SIG Group (-1,8%) a terminé lanterne rouge, derrière Swatch et VAT Group (chacun -0,9%) et Holcim (-0,8%).
Le géant horloger biennois devrait publier ses résultats semestriels ces deux prochaines semaines et les analystes attendent des ventes de 3,74 milliards de francs ainsi qu'un bénéfice net de 354 millions. Son concurrent genevois Richemont (-0,1%) a aussi perdu quelques plumes.
Aux bancaires, la Banque royale du Canada a abaissé l'objectif de cours de Julius Bär (-0,2%) et confirmé «outperform». Pour l'analyste, la dynamique des revenus s'est ralentie depuis fin avril. Il y a suffisamment de raisons qui pourraient conduire à une réévaluation de l'action, mais cela ne se produira pas avec les prochains résultats semestriels.
UBS (-0,7%) fait aussi partie des perdants.
Sur le marché élargi, le producteur de dispositifs orthopédiques Medartis (+2,6%) a embauché un cadre supérieur de Straumann (+0,2%) pour succéder dès novembre à son directeur général, annoncé sur le départ il y a un mois.
Sulzer (-2,2%) a décroché une commande, non chiffrée, en Chine. Le programme national chinois de promotion des énergies renouvelables a sélectionné le groupe industriel zurichois comme fournisseur pour un projet d'énergie solaire de 100 mégawatts (MW).
La société immobilière Swiss Prime Site (+1,4%) a trouvé en Manor un nouveau locataire dès 2027 pour le bâtiment zurichois occupé jusqu'en fin d'année par son grand magasin maison Jelmoli, amené à disparaître.
Le constructeur de compresseurs à pistons Burckhardt Compression (-2,5% ou -15 francs à 591 francs) était traité hors dividende de 15,50 francs. (AWP)