La Bourse suisse a terminé sur une note négative mardi après avoir hésité sur la direction à prendre en matinée. En Suisse, la saison des résultats s'est poursuivie avec la présentation des performances à mi-parcours pour une ribambelle de sociétés du marché élargi.
A New York, Wall Street cédait un peu de terrain en matinée, attentiste faute d'éléments susceptibles de maintenir l'élan des dernières semaines, à l'orée d'une journée dépourvue d'indicateurs majeurs et de résultats marquants.
En Suisse, les effets postpandémie ont continué de se faire sentir en 2023. La croissance du PIB a ralenti à +0,7%. Cela correspond à une normalisation après deux forts rebonds enregistrés en 2021 et en 2022, consécutifs au coup de frein imposé par la pandémie, selon l'Office fédéral de la statistique (OFS).
Le SMI a terminé en repli de 0,47% à 12.296,72 points, plus bas à 12.287,34 et plus haut à 12.373,27. Le SLI a abandonné 0,52% à 1993,79 points et le SPI 0,44% à 16.317,09 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 23 ont reculé et 7 avancé.
Straumann (+1,5%) précède Sandoz (+0,6%) et le bon Lindt (+0,3%) sur le podium du jour.
Dans le camp des poids lourds, Nestlé (-0,04%) a fini quasi à l'équilibre. L'action du géant de Vevey avait été ballotée en fin de semaine dernière suite au débarquement inopiné de son timonier Marc Schneider.
Les pharma Novartis (-0,1%) et Roche (bon et porteur -1,1% chacun) ont plus ou moins nettement fléchi. Roche n'a pas profité d'une homologation pour son nouveau traitement Piasky contre l'hémoglobinurie paroxystique nocturne (HPN) sur le Vieux continent.
Partners Group et le bon Schindler (chacun -2,3%) se partagent la lanterne rouge.
Le bon du fabricant lucernois d'ascenseurs et autres escaliers mécaniques a été plombé par une rétrogradation à «sell» de «neutral» par la banque américaine Goldman Sachs, qui a toutefois relevé un peu l'objectif de cours. La faiblesse en Chine se poursuit, a relevé l'analyste. En Europe et aux Etats-Unis, l'activité de construction reste sous pression et la reprise est moins rapide que prévu, a-t-elle ajouté.
Lors de la journée des investisseurs de Sonova (-0,9%), les discussions ont tourné autour des nouvelles solutions dans l'aide à l'audition.
ABB (-0,3%) a annoncé le rachat du spécialiste allemand de mesure des émissions de gaz polluants issus de l'industrie Födisch Gruppe. Les détails financiers de l'opération n'ont pas été divulgués.
Sur le marché élargi, le constructeur de turbochargeurs Accelleron (+1,5%) a profité de la forte demande émanant du transport maritime et du secteur énergétique, ainsi que de la compression des coûts, pour afficher de solides résultats sur les six premiers mois de l'année. Le groupe argovien a confirmé ses perspectives pour l'ensemble de 2024.
Recentré sur la fabrication de portes et quasiment délesté de l'activité dans les climatisations, Arbonia (-2,3%) a amélioré recettes et rentabilité au premier semestre. La direction en a profité pour confirmer ses perspectives sur l'ensemble de l'année.
Basilea (-0,2%) a annoncé une extension pédiatrique d'homologation pour l'antimycosique Cresemba en Europe et surtout de libération subséquente d'un versement d'étape de 10 millions de francs.
L'opérateur d'aéroports Flughafen Zurich (-3,1%) a profité du développement de ses activités internationales au premier semestre, en plus de l'augmentation du nombre de passagers sur le tarmac zurichois. L'année prochaine, la contribution du nouvel aéroport en Inde devrait être significative.
L'éditeur diversifié TX Group (-4,9%) a annoncé une nouvelle et drastique restructuration de son pôle médias Tamedia, impliquant la suppression de près de 300 postes. Les deux centres d'impressions à Bussigny et à Zurich seront fermés et le groupe va tailler dans les effectifs des rédactions.
Le groupe Vaudoise Assurances (+0,9%) a amélioré ses résultats au premier semestre 2024, portés par les marchés boursiers. L'assureur sis à Lausanne maintient ses objectifs pour l'ensemble de l'année, mais suit de près l'évolution de l'inflation.
Le fabricant d'emballages Vetropack (-2,9%) a enregistré un bénéfice net divisé par cinq au cours des six premiers mois de l'année. La direction s'attend "comme prévu" à une année difficile.
La lanterne rouge toutes catégories confondues revient au transformateur laitier Hochdorf (-63,5%), qui cède ses actifs opérationnels à AS Equity Partners et dont la holding s'est placée sous la protection de la loi sur les faillites.
Le fabricant de panneaux et modules solaires Meyer Burger (-13,8%) a connu une deuxième séance consécutive de plongeon, après avoir fait part la veille d'un énième revirement stratégique. (AWP)