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Pourquoi faut-il investir maintenant ?

L’incertitude liée aux risques géopolitiques dissuade de profiter des niveaux des cours moins élevés pour acheter. Pourtant, attendre peut occasionner des coûts d’opportunité élevés. Quelle stratégie adopter ?

Daniel Kalt / James Mazeau
UBS Global Wealth Management - Chef économiste suisse / Chief Investment Office (CIO)
16 août 2022, 22h30
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En dépit des reculs des cours des actions et des obligations depuis le début de l’année, de nombreux investisseurs peinent à tirer parti des niveaux inférieurs des cours pour acheter.

Les évaluations désormais nettement inférieures n’offrent généralement pas d’informations fiables quant aux performances à court terme. En revanche, elles sont toutefois corrélées avec les rendements à long terme.

Actuellement, l’indice S&P 500 est évalué avec un ratio cours/bénéfice (PER) en retrait de 18,7. A ce niveau, il a dans chaque cas été possible d’obtenir de solides rendements annualisés compris entre 7% et 9% au cours de la décennie suivante, comme le montrent les chiffres depuis les années 1960.

Cette année, les rendements sur les marchés obligataires ont aussi fortement progressé. Les rendements sur les obligations d’Etat ont désormais presque atteint leur plus haut niveau depuis 2018. Cela montre que les perspectives à long terme pour les obligations sont désormais meilleures qu’elles l’ont été la plupart du temps depuis la crise financière.

En outre, certains fonds de private equity existants vont probablement revoir leur valeur nette d’inventaire à la baisse après la liquidation sur les marchés publics. Dans le passé, les fonds de capital-développement lancés après une liquidation de ce type sur les marchés publics ont néanmoins affiché de meilleurs rendements que les fonds lancés avant.

La stratégie des investisseurs consiste souvent, lorsque leurs estimations positives à long terme se confrontent à des perspectives à court terme défavorables, de simplement attendre plutôt qu’investir. Mais les données historiques confirment qu’il peut être plus risqué d’attendre.

Depuis 1960, une stratégie qui aurait consisté à attendre une correction de 10% avant d’acheter l’indice actions S&P 500 pour vendre ensuite au nouveau plus haut historique aurait connu une évolution 80 fois inférieure à une stratégie buy-and-hold. En d’autres termes, attendre trop longtemps et conserver ses liquidités occasionne des coûts d’opportunités considérables.

Si les investisseurs se constituent des portefeuilles diversifiés, ils pourront, sans doute, réduire la volatilité à court terme et s’exposer à des performances à long terme.

La combinaison de valorisation d’actions inférieures à la moyenne, de rendements obligataires supérieurs et de fonds de private equity lancés après que le marché a atteint un pic, devrait offrir des rendements à long terme plus élevés pour les portefeuilles diversifiés.

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