La Bourse suisse démarrait la séance de mercredi sans direction claire, après avoir terminé la veille sur un gain. Les investisseurs avaient les yeux rivés sur la Réserve fédérale américaine (Fed) qui va se prononcer sur sa politique monétaire. En Suisse, le départ soudain de l'emblématique directeur général de Logitech causait la chute du l'action.
La Bourse de New York est montée mardi portée par son élan, rassurée par le ralentissement de l'inflation américaine en mai, qui confirme l'idée que la Fed ne devrait pas relever les taux mercredi.
L'indice CPI des prix à la consommation aux Etats-Unis a ralenti en mai à 4% sur un an contre 4,9% en avril, au plus bas désormais depuis plus de deux ans comme s'y attendaient les analystes.
«Les indices européens devraient ouvrir sans réelle tendance ce matin dans l'attente de la réunion de la Fed qui pourrait marquer une pause sur ses hausses de taux», estime John Plassard de Mirabaud Banque. L'analyste souligne que «la question est cependant déjà de savoir si le prochain mouvement sera une pause, une hausse ou une baisse.»
Au niveau macroéconomique, les chiffres de la production industrielle en zone euro pour avril et les prix à la production aux Etats-Unis retiendront également l'attention des marchés.
Au Royaume-Uni, le produit intérieur brut a augmenté de 0,2% en avril après un recul de 0,3% en mars.
A 09h11, le SMI cédait 0,03% à 11.324,22 points, le SLI 0,12% à 1775,33 points et le SPI était stable à 14.949,85 points. Parmi les 30 valeurs clés, 15 cédaient du terrain, Swiss Life était stable et 14 progressaient.
Logitech (-7,1%) tenait la lanterne rouge après l'annonce surprise du départ du président et directeur général dans la nuit de mardi à mercredi. Bracken Darrell a démissionné avec effet immédiat et l'administrateur Guy Gecht assumera l'intérim jusqu'à ce qu'un nouveau patron soit trouvé. Contacté par AWP, un porte-parole de Logitech n'a pas voulu donner les raisons du soudain départ de M. Darrell. Il a simplement précisé que le départ intervenait à la demande du démissionnaire.
Sans information particulière, Adecco (-2,8%) et Sonova (-2,7%) affichaient également des pertes importantes.
Le géant agroalimentaire Nestlé (+0,6%) occupait la première place du classement provisoire, devançant le nouveau venu au SMI Kühne+Nagel (+0,5%) et UBS (+0,4%).
Les autres poids lourds Novartis (+0,4%) et Roche (-0,7%) avaient pris des voies divergentes.
Au niveau du marché élargi, Barry Callebaut (stable) a annoncé le renouvellement d'un contrat d'approvisionnement avec Unilever. Evolva chutait de 22,1% suite à l'annonce de ses problèmes de financement. (AWP)
Les Bourses européennes attendent patiemment la Fed
Les Bourses européennes ont ouvert en légère hausse mercredi, attendant le verdict de la réunion de la Banque centrale américaine, une situation qui n'empêche pas Tokyo de poursuivre son impressionnante dynamique.
La Bourse de Tokyo a gagné 1,47%, étant désormais au plus haut depuis mars 1990. L'indice Nikkei a gagné près de 4% lors des trois premières séances de la semaine, près de 8,5% sur la première moitié de juin et même plus de 28% depuis le 1er janvier, battant largement les indices européens et américains sur la période, à l'exception du Nasdaq.
La tendance est, une fois de plus, davantage plus mitigée en Chine, ou Hong Kong recule de 0,81% dans les derniers échanges, et Shanghai de 0,14%.
En Europe, les indices ont ouvert autour de l'équilibre et progressait légèrement vers 07H20 GMT: Paris gagnait 0,25%, Francfort et Londres 0,11%.
Aux Etats-Unis mardi, le S&P 500 a pris 0,69%, terminant au plus haut depuis 14 mois. (AWP)