Les marchés actions américains ont pâti en ce début d’année de la poursuite de la hausse des rendements obligataires portés notamment par des données de l’emploi robustes.
D’autre part, l’entrée en fonction de Donald Trump et les incertitudes concernant son programme économique, perçu comme inflationniste, ont entraîné des prises de bénéfices. A l’inverse, les valeurs européennes ont rebondi après la sous-performance de l’année passée.
L’emploi américain continue de surprendre
L’emploi américain n’en finit pas de surprendre par sa vigueur, ce qui inquiète les intervenants, car cela remet en cause la poursuite de la phase d’assouplissement monétaire de la part de la Réserve fédérale (Fed). Ainsi, en décembre, les Etats-Unis ont créé 256.000 emplois alors que le consensus tablait sur seulement 165.000 postes. Le taux de chômage a reculé de 0,1% à 4,1%.
La publication des données sur l’inflation, prévue cette semaine, sera donc particulièrement scrutée alors que la probabilité d’une nouvelle baisse de taux lors de la prochaine réunion monétaire de l’institution devient désormais quasi nulle.
L’économie américaine ne montre guère de signes de faiblesse à l’inverse de la zone euro qui est confrontée à une demande en berne et des coûts d’emprunt qui restent encore trop élevés pour stimuler l’activité économique.
La BCE devrait poursuivre sa politique de baisse des taux
La Banque centrale européenne (BCE) devrait poursuivre sa politique de baisse des taux, ce qui sera favorable aux sociétés européennes. Toutefois, le manque de visibilité sur les premières mesures de la nouvelle administration Trump, notamment la hausse des taxes douanières sur différents produits importés d’Europe, pèse sur l’appétit des intervenants pour les valeurs de la zone euro.
Dans ce contexte, le S&P 500 a perdu 1,94% et le Nasdaq a reculé de 2,24%, alors que l’indice européen EuroStoxx 600 a progressé de 0,65% sur la semaine.
L’or a repris de la hauteur, à 2680 dollars malgré la progression des rendements obligataires et demeure un actif incontournable dans le contexte actuel.