La Bourse suisse conservait sa tendance positive lundi matin, confirmant son rebond après la forte baisse de Wall Street en fin de semaine dernière. Les intervenants surveilleront de très près ces prochains jours les chiffres de l’inflation en août aux Etats-Unis et la décision de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE).
La Bourse de New York a terminé en net repli vendredi soir, enrhumée par un mauvais chiffre de l’emploi qui a accru les craintes d’un atterrissage brutal de l’économie américaine et la chute des valeurs technologiques comme Amazon (-3,6%), Alphabet (-4%) et Meta (-3,2%).
«Le rapport sur l’emploi du mois d’août [publié vendredi dernier], qui a fait état de 142.000 nouveaux emplois contre 161.000 attendus, a accentué la nervosité des marchés», a rappelé John Plassard de Mirabaud Banque dans une note.
Parmi les autres données macroéconomiques, l’inflation en Chine est remontée en août à 0,6% sur un an, contre 0,5% le mois précédent, atteignant son plus haut niveau en six mois. Au Japon, la croissance du produit intérieur brut (PIB) au deuxième trimestre a été révisée à la baisse à +0,7%, au lieu de +0,8%.
Mercredi, les intervenants se tourneront vers l’inflation (CPI) en août aux Etats-Unis et jeudi «c’est bien évidemment la réunion de la BCE qui devrait faire évoluer les marchés», a souligné M. Plassard.
«Deux scénarios pourraient provoquer d’importants mouvements sur les marchés: la BCE renonce à abaisser ses taux de 25 points de base ou les réduit davantage», a résumé Maximilian Wienke d’eToro. Mais ces deux options sont très peu probables, a-t-il nuancé dans un commentaire.
A la Bourse suisse vers 10h35, l’indice vedette SMI accélérait de 0,6% à 11.979,00 points, après avoir ouvert en hausse de 0,46%. Le SLI gagnait 0,66% à 1940,72 points et le SPI s’appréciait de 0,61% à 15.922,20 points.
La vaste majorité des valeurs vedettes restait dans le vert, à l’exception des titres du luxe Swatch Group (-1,3%), qui renforçait ses pertes, et Richemont (-0,1%). Les analystes de RBC ont abaissé l’objectif de cours de Richemont, tout en confirmant la recommandation à «sector perform».
Ceux de Barclays ont quant à eux abaissé la recommandation du géant de l’alimentaire Nestlé (-0,1%) à «equal weight», contre «overweight», tout en rabotant l’objectif de cours.
Parmi les autres poids lourds, Novartis (+0,5%) et Roche (bon +0,3%, porteur +0,3%) avançaient par contre. Ce dernier a poursuivi l’expansion de son offre dans l’intelligence artificielle (IA) avec l’intégration d’une vingtaine d’algorithmes provenant de huit partenaires actifs dans le domaine de la pathologie numérique.
Swiss Re (+0,4%) était toujours recherché. Le réassureur entrevoit une augmentation, non chiffrée, de la demande en couverture de réassurance, face aux risques croissants posés par les catastrophes naturelles, l’instabilité macroéconomique et les tensions politiques.
Sur le marché élargi, Baloise (+2,3%) semblait soutenu par les récentes informations relayées par le Financial Times. Selon le quotidien britannique, Cevian Capital aurait nettement étoffé sa participation dans l’assureur et la société d’investissement suédoise ferait pression pour entreprendre des changements.
Siegfried (+2,8%) était aussi recherché, soutenu par un relèvement d’objectif de cours par UBS.
Lem (+9,1%) s’envolait. Les experts d’UBS ont entamé la couverture du titre à l’achat, assorti d’un objectif de cours à 1600 francs. (AWP)