Avant la publication de l'indice des prix à la production aux Etats-Unis, les Bourses avaient été rassurées vendredi par la relance du dialogue sino-américain et par l'annonce de la Banque centrale européenne du maintien de sa politique monétaire accommodante au moins jusqu'à la fin de l'année.
Vers 14h20 GMT, l'Europe s'essoufflait: Francfort (+0,04%), Londres (+0,10%), Paris (+0,01%) évoluaient à l'équilibre. En Suisse, le SMI perdait 0,45%.
Après un rebond à l'ouverture faisant suite à quatre séances consécutives dans le rouge, Wall Street se réfrénait: le Nasdaq gagnait 0,23% et le S&P 500, +0,22%. En revanche, le Dow Jones lâchait 0,15%.
Plus tôt, les marchés asiatiques avaient donné le ton de la séance, portés par le premier appel en sept mois entre le président américain Joe Biden et son homologue Xi Jinping.
L'occupant de la Maison-Blanche a assuré vouloir éviter tout «conflit imprévu» dans les relations sino-américaines, tandis que les médias d'Etat chinois ont fait état d'«échanges francs et approfondis».
Jeudi, la Banque centrale européenne (BCE) a veillé à ne pas brusquer les investisseurs en les préparant tout en douceur à une future orientation moins accommodante, leur donnant rendez-vous en décembre.
Ainsi, l'institution de Francfort a décidé un ralentissement «modéré» de ses rachats de dette, mais sa présidente Christine Lagarde a assuré que ce n'était pas un «tapering», c'est-à-dire le retrait du soutien monétaire.
«La banque centrale s'est gardée d'évoquer le rythme de ses achats d'actifs, conservant ainsi une marge de flexibilité. Cette marge sera utile, à l'approche du resserrement des conditions financières outre-Atlantique piloté par la Fed», observe Seema Shah, stratégiste en chef chez Principal Global Investors.
Le suspense demeure sur le message que divulguera la Réserve fédérale américaine (Fed), à l'issue de sa réunion de politique monétaire des 21 et 22 septembre dans un contexte de reprise et d'inflation.
Les prix de gros des biens et services aux Etats-Unis ont de nouveau grimpé à un rythme jamais vu en août sur un an, mais la hausse sur un mois continue de ralentir, selon l'indice PPI.
Le luxe profite de l'élan en Chine
En France, les valeurs du luxe, pour qui la Chine est un marché essentiel, tiraient vers le haut le CAC 40. LVMH, qui a aussi bénéficié d'une recommandation favorable des analystes de la banque HSBC, gagnait 1,52% à 668,40 euros. Dans son sillage, Kering prenait 0,85% à 701,90 euros et Hermès de 1,82% à 1.313 euros.
Fresenius pas en forme
Fresenius Medical Care perdait 4,25% à 62,14 euros à Francfort: le spécialiste de la dialyse du rein souffre après des notes de JP Morgan et Barclays abaissant leur recommandation sur le titre.
Le titre de la maison-mère Fresenius SE (-0,91% à 42,03 euros) était aussi délaissé.
Rebond du pétrole
Les prix du pétrole rebondissaient vendredi, reprenant une partie des pertes de la veille, causées par l'annonce que la Chine puisait dans ses réserves stratégiques d'or noir pour mettre davantage de barils sur le marché.
Vers 14Hh0 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre évoluait en hausse de 72,86 dollars, en progression de 2%.
A New York, le baril américain de WTI pour octobre progressait au même rythme à 69,54 dollars.
L'euro était stable face au billet vert (+0,09%), à 1,1834 dollar.
Le bitcoin cédait 1,15% à 44.727 dollars. (AWP)