La Bourse suisse a terminé sur une note positive lundi, à l'entame d'une semaine qui sera marquée, toute proportion gardée, par les décisions de politique monétaire de la Banque nationale suisse (BNS), après celles, la semaine passée de la Réserve fédérale américaine (Fed). Après une brève pointe juste au-dessus des 12.000 points dans l'après-midi, le SMI a encore fini sous cette barre symbolique.
Les investisseurs devront patienter jusqu'en deuxième partie de semaine pour découvrir jeudi la décision de la BNS en matière de taux directeur. La plupart des observateurs anticipent une troisième baisse d'affilée de 25 points de base du taux directeur de la BNS, certains allant même à prévoir un repli plus marqué de 50 pb.
A New York, Wall Street avançait légèrement en matinée. Les investisseurs américains attendent la publication jeudi de la dernière estimation du PIB au deuxième trimestre aux États-Unis, puis celle vendredi des revenus et dépenses des ménages, ainsi que l'inflation PCE en août.
La Banque centrale chinoise (PBoC) a annoncé ce lundi, de manière inattendue, baisser de 1,95% à 1,85% le taux de mise en pension à 14 jours, taux auquel elle fournit des liquidités à court terme aux banques commerciales. «Peut-on espérer une annonce d'aides économiques massives demain en Chine? Tous les espoirs sont permis», a commenté John Plassard de Mirabaud Banque.
Le SMI a gagné 0,26% à 11.965,36 points, plus haut à 12.000,46 points et plus bas à 11.922,06 points. Le SLI a gagné 0,24% à 1950,44 points et le SPI 0,26% à 15.934,36. Sur les 30 valeurs vedettes, 18 ont progressé et 13 reculé.
Sandoz (+2,6%), Nestlé et le bon Lindt (chacun +1,0%) et Alcon (+0,9%) ont fini sur le podium.
L'action du géant de Vevey n'a pas été impactée par des abaissements d'objectif de cours par Kepler Cheuvreux et la Banque royale du Canada qui ont confirmé respectivement «buy» et «sector perform». Selon l'analyste du premier, le groupe alimentaire pourrait mettre de l'ordre à l'approche de la journée du marché des capitaux et abaisser son orientation au troisième trimestre. Pour celui du second, l'incertitude concernant les objectifs de croissance à moyen et long terme est actuellement grande. Mais, il espère que des changements positifs interviendront avec le nouveau directeur général Laurent Freixe et que les prévisions seront revues à un niveau plus réaliste.
Les deux poids lourds pharma Roche (-0,2%) et Novartis (-0,1%) ont cédé du terrain. La porteur Roche (-0,6%) ayant elle cédé sa place au SLI au géant du travail temporaire Adecco (-1,3%) dont le retour parmi les blue chips n'a pas fait d'étincelles.
Dans le camp des perdants, Sonova (-1,4%) a fini lanterne rouge, derrière Logitech (-1,0% ou 70 centimes, hors dividende de 1,16 franc) et Straumann (-0,9%).
Le spécialiste zurichois des aides et implants auditifs continuant de souffrir de l'irruption d'Apple via ses nouveaux écouteurs sans fil sur l'entrée de gamme du marché de l'ex-Phonak.
Pour ce qui est de l'horloger biennois Swatch (-0,6%), les investisseurs sont refroidis par les craintes persistantes sur l'économie chinoise. Le concurrent genevois Richemont (-0,4%) en pâtit aussi, mais dans une moindre mesure. Les deux groupes ont par ailleurs été pénalisés par un abaissement de cours de Bank of America.
Sur le marché élargi, le laboratoire Cosmo (stable) a nommé Egle Gedrimaite nouvelle responsable du développement commercial au sein de la direction, à partir du 1er octobre.
La société immobilière zurichoise Ina Invest (+7,6%), étudie une fusion avec l'entreprise négociée hors Bourse Cham Group. Les conseils d'administration des deux firmes ont signé une déclaration d'intention en ce sens.
La société pharmaceutique genevoise Relief Therapeutics (+11,6%) a franchi un jalon déclenchant un versement d'étape de 2 millions de dollars, dans le cadre du contrat conclu début août avec le spécialiste texan de la monétisation de droits SWK Funding. (AWP)