Après de nets replis la veille, l'optimisme dominait en Europe. Vers 12H00 GMT, Paris avançait de 0,81%, Francfort de 0,81%, Londres de 0,38% et Milan de 0,52%. A Zurich, le SMI prenait 0,63%.
La Bourse de New York s'orientait quant à elle vers une ouverture en petite baisse. Selon les contrats à terme des principaux indices, le Dow Jones perdait 0,33%, le S&P 500 0,17% et le Nasdaq était quasi stable à -0,05%.
En Asie, les marchés ont terminé en ordre dispersé, Tokyo finissant en légère hausse, tandis que Shanghai et Hong Kong ont perdu du terrain.
Les marchés étaient encore en train de digérer le compte rendu de la réunion du Comité monétaire de la Réserve fédérale (FOMC) du 28 avril de la Banque centrale américaine (Fed), publié mercredi soir.
Des responsables de la Fed commencent à se demander s'il ne sera pas bientôt temps d'envisager un plan pour réduire les achats de bons du Trésor et autres actifs par la banque centrale, si l'économie américaine continue de s'améliorer à ce rythme.
Le président de la Fed Jerome Powell martèle lui que le moment n'est pas encore venu de resserrer sa politique monétaire, le débat est donc lancé entre les membres du FOMC.
Le risque d'une surchauffe de l'économie alimente les craintes d'une inflation forte et durable. Mais un resserrement monétaire signifierait la fin de l'euphorie boursière des derniers mois, alimentée en grande partie par les largesses des banques centrales.
"Il est certain que l'on craint que l'inflation ne commence à s'emballer, et les premières indications suggèrent que certaines des fortes hausses de prix récentes ne sont pas que de simples effets de base, après les fortes baisses observées l'année dernière", explique Michael Hewson, analyste chez CMC Markets UK.
Après une envolée hier soir, les taux d'intérêt sur le marché obligataire reculaient légèrement. Le rendement à 10 ans de la dette américaine était de 1,66%, contre 1,68% à la clôture de la veille.
A l'agenda des indicateurs, les investisseurs surveilleront notamment les demandes hebdomadaires d'allocations chômage aux Etats-Unis.
Les banques rappelées à l'ordre
La Commission européenne a infligé jeudi un total de 371 millions d'euros d'amende à aux banques d'investissement Nomura (+0,87% à 594,50 yens à Tokyo), UBS (+1,04% à 14,06 francs suisses en Suisse) et UniCredit (+0,06% à 10,20 euros à Milan). La Commission a constaté que sept établissements s'étaient entendus pendant plusieurs années afin de fausser la concurrence sur le marché obligataire.
EasyJet toujours en difficulté
La compagnie aérienne EasyJet reculait de 1,03% à 973 pence après avoir creusé sa perte nette au premier semestre de son exercice 2020-2021. Elle a encore souffert d'un trafic laminé par la crise sanitaire et prévoit encore une très faible activité jusqu'à juin, avant un rebond espéré pour la saison estivale.
Le bitcoin repart à la hausse
Vers 12H00 GMT, le bitcoin remontait de 5,16% à 40.340 dollars.
La cryptomonnaie avait perdu jusqu'à 30% mercredi, à la suite d'un rappel à l'ordre en Chine contre les cryptomonnaies qui s'est ajouté à des propos d'Elon Musk interprétés négativement la semaine passée.
L'euro s'appréciait de 0,27% face au dollar à 1,2207 dollar.
Le pétrole replonge
Les prix du pétrole continuaient de plonger vers 12H00 GMT, après déjà une correction la veille, alimentée par la perspective d'un retour sur le marché des barils iraniens, par des stocks américains en hausse, et par un coup de mou de la demande en Asie.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet lâchait 1,28% à 65,81 dollars à Londres.
A New York, le baril américain de WTI pour le mois de juin perdait 1,06% à 62,69 dollars.(AWP)