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Les marchés européens dans la tempête de la Fed, Wall Street hésite

En Europe, Paris chute de 1,51%, Londres de 0,74%, Francfort de 1,03% et Milan de 1,23% suite à l'annonce de la Fed qui compte relever ses taux son taux directeur. La Bourse de New York évolue en ordre dispersé.

Les membres de la Fed ont indiqué, dans un langage sans équivoque, qu'ils envisageaient désormais de relever plus tôt et plus souvent que prévu le taux directeur de l'institution.
Keystone
Les membres de la Fed ont indiqué, dans un langage sans équivoque, qu'ils envisageaient désormais de relever plus tôt et plus souvent que prévu le taux directeur de l'institution.
06 janvier 2022, 17h24
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Les marchés boursiers étaient en territoire négatif jeudi, prenant en compte un resserrement plus douloureux qu'anticipé de la politique monétaire de la banque centrale américaine.

En Europe, Paris chutait de 1,51%, Londres de 0,74%, Francfort de 1,03% et Milan de 1,23%, peu après 14H50 GMT. A Zurich, le SMI cédait 1,13%.

Wall Street avait entamé le mouvement mercredi, le Nasdaq ayant perdu 3,34%. Jeudi, les évolutions étaient moins marquées, avec le Dow Jones en baisse de 0,23%, le Nasdaq de 0,14% et le S&P 500 à l'équilibre.

En Asie, Tokyo a connu sa pire séance en plus de six mois, perdant 2,88%.

Ce revirement de tendance par rapport aux records atteints lors des premiers jours de l'année vient de la publication des minutes de la dernière réunion du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed). Elles témoignent de sa volonté de s'attaquer frontalement à l'inflation, qui a atteint des records vieux de plusieurs décennies aux Etats-Unis.

Relèvement du taux directeur

Les membres de la Fed ont indiqué, dans un langage sans équivoque, qu'ils envisageaient désormais de relever plus tôt et plus souvent que prévu le taux directeur de l'institution.

En outre, il est désormais question dans le compte-rendu de la Fed d'entamer la réduction du bilan de l'institution dès la première hausse de taux, ce qui a pris de cours les opérateurs.

Vers 14H55 GMT, le rendement de la dette américaine à 10 ans était de 1,73%, au plus haut depuis mars 2021, et celui de l'obligation d'Etat à 2 ans de 0,86%, au plus haut depuis le début de la pandémie.

Ces changements sur les marchés obligataires n'ont pas le même impact sur toutes les entreprises: les gagnantes de la période de pandémie aux fortes valorisations, comme la tech ou le luxe, reculaient nettement alors que les valeurs plus liées aux cycles économiques repartaient de l'avant.

"Il se produit ce que la plupart des gens pensaient qu'il allait se passer en 2022 mais de manière presque trop évidente et rapide. La question est de savoir si cette tendance a encore de l'avenir ou si elle est déjà épuisée", explique Neil Wilson, de Markets.com.

La tech chute

Les valeurs de la tech, qui ont besoin de taux d'intérêt bas pour financer leur croissance, étaient délaissées par les investisseurs jeudi.

A Paris, Capgemini chutait de 4,33%, Dassault Système de 3,42% et Teleperformance de 3,65%.

A Francfort, SAP de 2,79% et à Wall Street, Apple perdait 0,60% dans les premiers échanges.

Le luxe en difficulté aussi

Les actions du secteur du luxe étaient elles aussi en forte baisse, les investisseurs limitant leur exposition à ces actifs qui ont enregistré de nettes progressions en 2021. A Paris, Hermès cédait 4,34%, LVMH 3,69%.

A Londres, Burberry perdait 2,42% et à Milan, Moncler était en baisse de 3,24%.

Les banques à contrecourant

A contrario, les valeurs bancaires, qui bénéficient de la hausse des taux d'intérêt, réussissaient à sortir de la mêlée.

A Londres, Lloyds Banking prenait 2,35% et Standard Chartered 3,43%. A Francfort, Deutsche Bank grimpait de 2,48%. A Paris, Société Générale gagnait 1,66%, après une acquisition dans le secteur du leasing.

Nouvelle forte hausse du pétrole

Les cours du pétrole grimpaient jeudi après avoir déjà nettement augmenté la veille, portés par une production de pétrole de l'Opep qui semble inférieure à celle attendue.

Vers 14H40 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars montait de 2,30% à 82,65 dollars. Celui du baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en février gagnait 2,03% à 80,01 dollars.

L'euro était stable (+0,10%) par rapport au dollar, à 1,1325 dollar.

Après sa forte chute mercredi, le bitcoin perdait encore 1,68% à 42.870 dollars.(AWP)