Les marchés mondiaux ont commencé la semaine prudemment, bien orientés en attendant les chiffres de l'inflation américaine, qui doivent être publiés mardi.
En Europe, Paris progressait de 0,76%, Londres de 0,41%, Francfort de 0,36% et Milan de 0,57% vers 12H30 GMT. A Zurich, le SMI gagnait 0,43%.
La place américaine s'orientait vers une ouverture en petite hausse, le contrat à terme du Dow Jones gagnant 0,08%, celui de l'indice élargi S&P 500 0,18% et celui du Nasdaq 0,59%.
En Asie, Tokyo a cédé 0,88% et Hong Kong 0,12%, tandis que Shanghai a progressé de 0,72%.
Tous les yeux vont se tourner mardi vers la publication de l'indice des prix à la consommation (IPC) aux Etats-Unis pour le mois de janvier. «Les investisseurs retiennent leur souffle», a commenté Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.
La semaine passée, les indices S&P 500 et Nasdaq de Wall Street, ainsi que les Bourses de Paris et Francfort ont connu leur pire performance hebdomadaire depuis le début de l'année.
Des déclarations de banquiers centraux et des chiffres plus élevés qu'attendu du marché de l'emploi américain ont douché les espoirs des investisseurs d'un arrêt des hausses de taux d'intérêt.
Il ne faudrait pas grand-chose pour que l'économie américaine, et donc le marché, bascule dans le rouge
Stephen Innes, SPI Asset Management
L'inflation décélère aux Etats-Unis depuis quelques mois, ce qui avait fait espérer aux investisseurs un changement de direction de la politique monétaire de la banque centrale américaine (Réserve fédérale, Fed). Mais les responsables de l'institution ont insisté la semaine passée sur le fait qu'il restait du chemin à parcourir avant que l'inflation ne soit totalement sous contrôle.
«Les perspectives de hausses de taux de la Fed progressent depuis quelques séances, montrant la possibilité de voir trois nouvelles hausses de taux (contre une auparavant), avant une éventuelle pause», souligne Alexandre Baradez, analyste d'IG France.
L'évolution des taux d'intérêt inquiète d'autant plus les investisseurs qu'ils craignent que des hausses supplémentaires plongent les économies en récession. «Il ne faudrait pas grand-chose pour que l'économie américaine, et donc le marché, bascule dans le rouge», estime Stephen Innes, de SPI Asset Management.
En Europe, la Commission européenne a revu en hausse sa prévision de croissance pour la zone euro en 2023 à 0,9% (+0,6 point) et estimé qu'elle devrait «éviter de peu» une récession cet hiver. Elle a aussi abaissé sa prévision d'inflation pour cette année à 5,6%.
Adani revu à la baisse
L'action d'Adani Enterprises, fleuron du conglomérat indien de Gautham Adani, a reculé de 7,06% à Bombay lundi, et d'autres titres du groupe ont perdu autour de 5%. Le conglomérat a revu à la baisse ses prévisions de croissance et prévoit de reporter des investissements, selon des informations de l'agence de presse Bloomberg.
Le groupe pétrolier et gazier portugais Galp Energia a pratiquement doublé son bénéfice net en 2022, mais son titre perdait 1,42% à Lisbonne, les investisseurs accueillant mal des perspectives jugées faibles.
Léger recul du pétrole
Les prix du pétrole limitaient les pertes après avoir pâti en début de séance du retour des craintes de récession. Vers 12H30 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril cédait 0,13% à 86,28 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en mars, reculait également de 0,13% à 79,62 dollars.
Le contrat de référence du gaz naturel européen, le TTF néerlandais, cédait 4,11% à 51,73 euros le mégawattheure, un niveau comparable à celui de septembre 2021.
Vers 12H30 GMT, le yen faiblissait face aux principales autres devises, face à la prudence des investisseurs en amont de l'annonce prévue mardi du candidat choisi par le gouvernement japonais pour prendre la tête de la Banque du Japon (BoJ) en avril. La monnaie nippone perdait 0,9% face au dollar à 132,54 yens pour un dollar.
L'euro était en petite hausse (+0,14%) à 1,0693 dollar. Le bitcoin reculait de 0,13% à 21.712 dollars. (AWP)