09 novembre 2020, 7h04
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Les marchés financiers américains semblaient satisfaits dimanche de la victoire de Joe Biden à la présidentielle et de la possibilité d'un Congrès divisé.
A Wall Street, le contrat à terme pour décembre sur le Dow Jones s'appréciait de 0,99%, celui sur le Nasdaq de 1,28% et celui sur l'indice élargi S&P 500 de 1,02% aux alentours de 00H15 GMT.
Les contrats à terme sont des instruments financiers qui donnent généralement une indication de l'orientation que devrait prendre la Bourse à l'ouverture.
La place new-yorkaise avait déjà nettement progressé la semaine dernière, enregistrant sa meilleure performance hebdomadaire depuis avril.
De lundi à vendredi, le Dow Jones avait grimpé de 6,9%, le Nasdaq de 9% et le S&P 500 de 7,3%.
Wall Street s'apprêtait à poursuivre sur la même dynamique alors que les grands médias américains ont annoncé samedi la victoire du démocrate Joe Biden face au milliardaire républicain Donald Trump, qui refuse toutefois de concéder la défaite et a engagé plusieurs actions en justice. Selon Nigel Green, président-fondateur du cabinet de conseil financier deVere, "le président-élu Joe Biden va permettre de stimuler les marchés boursiers, les Etats-Unis et l'économie mondiale". "Bien qu'une victoire de M. Biden était anticipée par les marchés, son succès fait disparaître les incertitudes - qu'ils haïssent - et par conséquent ils vont continuer à monter", ajoute M. Green.
La communauté financière semble notamment se satisfaire d'un possible scénario où la Maison Blanche et la Chambre des représentants seraient contrôlées par les démocrates tandis que le Sénat resterait aux mains des républicains. Une telle situation limiterait fortement la marge de manoeuvre de M. Biden pour faire appliquer une hausse des impôts sur les grandes entreprises et les grandes fortunes ainsi qu'une augmentation de la taxe sur les plus-values boursières, des mesures qui figurent dans son programme. Deux élections spéciales prévues en janvier 2021 dans l'Etat de Géorgie, bastion républicain jusqu'à ces élections, détermineront le contrôle du Sénat.
"M. Biden devra travailler avec un Sénat contrôlé par les républicains pour adopter un plan de relance budgétaire afin de soutenir l'économie", note M. Green. "Il pourrait avoir du mal à obtenir les 3.000 milliards de dollars que veulent les démocrates, mais un paquet d'un montant ou d'un autre est probable", ajoute-t-il. Un plan au rabais pourrait pousser la banque centrale (Fed), qui s'est dit jeudi prête à ouvrir sa boîte d'outils, à intervenir pour injecter davantage de liquidités dans l'économie.
Le même sentiment de confiance régnait sur les autres marchés.
Le contrat à terme sur le baril new-yorkais de WTI pour livraison en décembre montait de 1,94% à 37,85 dollars. Le baril londonien de Brent pour livraison en janvier gagnait 1,67% à 39,45 dollars.
Les cours de l'or noir restaient toutefois sous pression, la résurgence de la pandémie de coronavirus à travers la planète pesant sur les perspectives de demande.
Du côté des devises, le dollar, considéré comme une valeur refuge, était quasiment stable.
Le dollar index, qui mesure la valeur du billet vert face à un panier d'autres devises, cédait 0,02%.
L'once d'or progressait pour sa part de 0,16%, à 1.954,43 dollars.(awp)
Wall Street s'apprêtait à poursuivre sur la même dynamique alors que les grands médias américains ont annoncé samedi la victoire du démocrate Joe Biden face au milliardaire républicain Donald Trump, qui refuse toutefois de concéder la défaite et a engagé plusieurs actions en justice. Selon Nigel Green, président-fondateur du cabinet de conseil financier deVere, "le président-élu Joe Biden va permettre de stimuler les marchés boursiers, les Etats-Unis et l'économie mondiale". "Bien qu'une victoire de M. Biden était anticipée par les marchés, son succès fait disparaître les incertitudes - qu'ils haïssent - et par conséquent ils vont continuer à monter", ajoute M. Green.
La communauté financière semble notamment se satisfaire d'un possible scénario où la Maison Blanche et la Chambre des représentants seraient contrôlées par les démocrates tandis que le Sénat resterait aux mains des républicains. Une telle situation limiterait fortement la marge de manoeuvre de M. Biden pour faire appliquer une hausse des impôts sur les grandes entreprises et les grandes fortunes ainsi qu'une augmentation de la taxe sur les plus-values boursières, des mesures qui figurent dans son programme. Deux élections spéciales prévues en janvier 2021 dans l'Etat de Géorgie, bastion républicain jusqu'à ces élections, détermineront le contrôle du Sénat.
Relance
Les investisseurs suivront également de près l'évolution des négociations au Congrès américain autour d'un nouveau plan de relance sous la forme de mesures d'aides supplémentaires pour les entreprises et les ménages américains frappés par la pandémie de coronavirus, qui a provoqué une paralysie de l'activité économique. Si le taux de chômage a diminué en octobre, des millions de personnes sont sans activité et voient leurs droits aux allocations expirer progressivement, tandis que de nombreuses PME sont confrontées à des problèmes de trésorerie. Républicains et démocrates n'ont pas réussi à trouver un compromis avant l'élection présidentielle, mais les négociations devraient reprendre avant la prestation de serment de M. Biden, a affirmé en début de semaine Mitch McConell, le chef des républicains au Sénat."M. Biden devra travailler avec un Sénat contrôlé par les républicains pour adopter un plan de relance budgétaire afin de soutenir l'économie", note M. Green. "Il pourrait avoir du mal à obtenir les 3.000 milliards de dollars que veulent les démocrates, mais un paquet d'un montant ou d'un autre est probable", ajoute-t-il. Un plan au rabais pourrait pousser la banque centrale (Fed), qui s'est dit jeudi prête à ouvrir sa boîte d'outils, à intervenir pour injecter davantage de liquidités dans l'économie.
Le même sentiment de confiance régnait sur les autres marchés.
Le contrat à terme sur le baril new-yorkais de WTI pour livraison en décembre montait de 1,94% à 37,85 dollars. Le baril londonien de Brent pour livraison en janvier gagnait 1,67% à 39,45 dollars.
Les cours de l'or noir restaient toutefois sous pression, la résurgence de la pandémie de coronavirus à travers la planète pesant sur les perspectives de demande.
Du côté des devises, le dollar, considéré comme une valeur refuge, était quasiment stable.
Le dollar index, qui mesure la valeur du billet vert face à un panier d'autres devises, cédait 0,02%.
L'once d'or progressait pour sa part de 0,16%, à 1.954,43 dollars.(awp)