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Les investisseurs saluent les indicateurs américains

Aux Etats-Unis, les développements économiques confirment la perspective d’une baisse des taux.

Dans l’ensemble, les marchés financiers ont apprécié ce flux de nouvelles présageant l’atterrissage en douceur de l’économie et la probabilité accrue de voir la Fed abaisser son taux directeur d’un quart de point une première fois le 18 septembre, et peut-être une deuxième fois le 18 décembre.
Dans l’ensemble, les marchés financiers ont apprécié ce flux de nouvelles présageant l’atterrissage en douceur de l’économie et la probabilité accrue de voir la Fed abaisser son taux directeur d’un quart de point une première fois le 18 septembre, et peut-être une deuxième fois le 18 décembre.
David Duran
One Swiss Bank à Genève - Conseiller en investissement
16 juillet 2024, 19h00
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L’évolution macroéconomique américaine renforce les attentes de voir prochainement la Réserve fédérale (Fed) initier une phase d’assouplissement monétaire. Plusieurs indicateurs phares publiés durant la première quinzaine de juillet suggèrent que l’activité et l’inflation ralentissent, ouvrant la porte à une réduction du taux directeur en septembre.

Le dernier rapport de l’emploi a confirmé une tendance haussière du taux de chômage qui se hisse à 4,1% en juin, dépassant la barre des 4% pour la première fois depuis novembre 2021. Le nombre de nouveaux postes créés s’est élevé à 206.000, un niveau proche de la moyenne du premier semestre qui ne traduit aucune surchauffe, et les estimations pour les mois précédents ont été revues à la baisse (-54.000 en mai et -57.000 en avril).

Les sondages ISM dressent également le tableau d’une conjoncture qui ralentit. A l’instar de l’indice manufacturier, qui évolue légèrement en dessous du seuil de 50 délimitant expansion et contraction, la jauge relative au secteur des services est également entrée dans cette zone suite, chutant de 53,8 en mai à 48,8 en juin. Si cette baisse doit être relativisée par le caractère volatil de cet indicateur, il n’en demeure pas moins que l’ISM des services vient d’atteindre son plus bas niveau en quatre ans.

Atterrissage en douceur

L’évolution de l’inflation a également été satisfaisante, les prix à la consommation ayant augmenté moins que prévu en juin. L’indice global affiche une variation mensuelle de -0,1% et une hausse annuelle de 3% (respectivement 0,1% et 3,3% après exclusion de l’alimentation et l’énergie), et reste sur la tendance baissière entamée fin 2022. La statistique des prix à la production apporte cependant un bémol, avec des hausses en juin de 0,2% en glissement mensuel et de 2,6% en glissement annuel, dues notamment à des marges plus élevées dans le commerce en gros.

Dans l’ensemble, les marchés financiers ont apprécié ce flux de nouvelles présageant l’atterrissage en douceur de l’économie et la probabilité accrue de voir la Fed abaisser son taux directeur d’un quart de point une première fois le 18 septembre, et peut-être une deuxième fois le 18 décembre. Les obligations libellées en dollar ont largement bénéficié de ces perspectives, avec un rendement du T-Note à 10 ans qui est tombé en dessous de 4,20% en fin de semaine dernière. Cependant, les principaux indices actions ont également profité des revalorisations induites par la baisse de la courbe des rendements.

Les investisseurs saluent les indicateurs américains

Après la stupeur liée à la tentative d’assassinat de Donald Trump ce week-end, les observateurs et autres parieurs tablent désormais fermement sur une victoire du républicain aux élections présidentielles avec un programme de relance fiscale qui creuserait les déficits. En réaction, la courbe des rendements a repris de la pente avec une correction des bons du Trésor à plus long terme, tandis que l’indice S&P 500 s’est hissé vers de nouveaux sommets.

Les marchés de la zone euro ont suivi les traces de leurs pairs outre-Atlantique. La Banque centrale européenne (BCE) devrait maintenir sa politique monétaire inchangée jeudi mais pourrait clarifier ses vues quant aux possibilités d’une baisse des taux d’intérêt à une date ultérieure. La France, dont les déficits publics sont en ligne de mire des investisseurs, des agences de notation et de la Commission européenne, est toujours à la recherche d’un accord parlementaire qui pourrait soutenir un gouvernement viable. Bien que stabilisée depuis quelques semaines, sa prime de risque pourrait s’élargir à nouveau en fonction de l’évolution de la situation politique.