La Bourse suisse entamait la séance de mercredi matin à l’équilibre, après avoir clôturé en territoire positif la veille. Plusieurs résultats d’entreprises étaient dévoilés dans le pays, dont ceux du spécialiste des implants dentaires Straumann ou du groupe de matières premières Glencore. Les Minutes de la Fed étaient très attendues des acteurs du marché.
Les espoirs d’un cessez-le-feu en Ukraine, mais aussi les interrogations concernant de futurs tarifs douaniers américains, influent tous deux sur les marchés, note l’analyste John Plassard de Mirabaud Banque.
Ainsi, «les indices européens devraient ouvrir sans réelle tendance ce matin dans le sillage de la clôture de Wall Street», prévoit-il dans son commentaire boursier journalier, ajoutant que la séance pourrait être marquée par un record historique pour le CAC 40, pourtant considéré comme le «mauvais élève» de la zone euro.
Pour l’expert Frank Sohlleder, chez ActivTrades, estime que les craintes des investisseurs quant à un début de correction «semblent actuellement infondées». Selon la devise 'ce qui est cher peut devenir plus cher', les marchés boursiers européens et américains continuent de grimper, dit-il.
Sur le plan des données macroéconomiques, le Royaume-Uni a vu son inflation repartir à la hausse en janvier, à 3%. Ce rebond est supérieur aux attentes et s’accompagne d’une croissance atone, plaçant la Banque d’Angleterre et le gouvernement travailliste dans une position délicate, ce qui pourrait déclencher dans un premier temps «une légère correction du marché britannique des actions», relève M. Sohlleder.
Aux Etats-Unis, les Minutes de la réunion monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) étaient attendues à 20 heures.
Vers 09h10 à la Bourse suisse, le SMI, a entamé la séance tout juste dans le vert, en hausse de 0,01%, après avoir clôturé en hausse de 0,15%. Le SLI était stable à 2116,97 points et l’indicateur élargi SPI gagnait lui aussi 0,01% à 17.101,45 points.
Sur les trente valeurs constitutives du Swiss Leader Index, seize se drapaient de vert, treize de rouge, et une, Partners Group, demeurait stable.
En tête de course, on retrouvait Adecco (+2%), dont Kepler Cheuvreux a repris la couverture à «buy» avec un objectif de cours à 29 francs, UBS (+0,8%) et SIG Group (+0,7%).
Parmi les trois poids lourds de la cote, le bon Roche grappillait 0,07%, tandis que les nominatives Nestlé et Novartis lâchaient respectivement 0,07% et 0,03%.
En lanterne rouge, le titre Holcim reculait de 1,8%. Morgan Stanley a abaissé la recommandation pour l’action à «equal weight», contre «overweight» précédemment, tout en laissant l’objectif de cours inchangé à 101 francs.
Il était suivi de Straumann (-0,9%). Le spécialiste bâlois des implants dentaires a étoffé ses revenus de 10% à 2,5 milliards de francs l’an dernier et a dégagé un bénéfice net de 459 millions, dix millions de plus qu’un an auparavant, mais sa performance s’est révélée inférieure aux attentes des analystes, en particulier en matière de rentabilité.
Le groupe Sandoz complétait le podium, en repli de 0,6%.
Sur le marché élargi, Glencore tombait de 3%. Selon des chiffres annuels préliminaires, les recettes du géant des matières premières devraient s’enrober de 6% à 231 milliards de dollars en 2024. Toutefois, le résultat avant intérêts, impôts, dépréciations et amortissements (Ebitda) ajusté a dégringolé de 16% à 14,4 milliards de dollars, alors que l’excédent d’exploitation (Ebit) a chuté de 33% à 6,9 milliards.
SoftwareOne perdait lui 0,8%. Le prestataire de services informatiques a lui aussi augmenté son chiffre d’affaires en 2024, de 0,6% sur un an à 1,017 milliard de francs, mais l’excédent brut d’exploitation (Ebitda) ajusté a diminué de 7,6% pour atteindre 223,4 millions, tout de même en deçà des prévisions des analystes.
La banque privée EFG International s’enrobait pour sa part de 2,5% après avoir annoncé un bénéfice net en hausse de 6% sur un an en 2024, à 321,6 millions de francs et un produit d’exploitation en progression de 5%, à presque 1,5 milliard. (AWP)