La Bourse suisse a fortement reculé jeudi. Seules trois des 30 valeurs vedettes listées au Swiss Leader Index (SLI) ont terminé dans le vert. Le SMI a inscrit un plus bas du jour sous la barre des 11.400 points et terminé un peu au-dessus de ce niveau.
A New York, Wall Street rebondissait en matinée après le décrochage de la veille dans le sillage de la Fed qui a annoncé vouloir sensiblement ralentir l'assouplissement de sa politique monétaire.
«Les opérateurs se préparent à un rebond avec, en tête, l'idée que le Dow Jones reste sur sa pire séquence depuis 1974 et que le Russell 2000 (indice qui comprend uniquement des PME) vient de connaître sa pire séance depuis juin 2020», a expliqué, dans une note, Patrick O'Hare, de Briefing.com.
Le Dow Jones vient de vivre, en effet, dix séances négatives d'affilée, une première depuis 50 ans.
Mercredi, la place new-yorkaise a très mal réagi à la communication de la Fed, qui a abaissé son taux directeur d'un quart de point mais indiqué ne plus anticiper que deux réduction supplémentaires en 2025.
La Banque d'Angleterre (BoE) a sans surprise maintenu son taux directeur inchangé à 4,75% face à une remontée de l'inflation.
En Suisse, les exportations ont chuté le mois dernier, plombées par la chimie et la pharma, ainsi que par la branche horlogère.
Le SMI a reculé de 1,93% à 11.414,84 points, plus bas à 11.387,72 et plus haut à 11.497,57. Le SLI a cédé 2,01% à 1888,61 points et le SPI 1,79% à 15.230,17 points. Le bon Lindt (+0,3%), Nestlé (+0,1%) et Swiss Life (+0,06%) sont les seules valeurs vedettes à avoir terminé en vert. Kühne+Nagel a fini stable.
Le chocolatier premium de Kilchberg a signé un accord aux Etats-Unis à la suite d'une plainte collective lui reprochant la commercialisation de deux chocolats noirs présentant des taux de métaux lourds dépassant les valeurs limites fixée par l'Etat de Californie. Les parties ont convenu de mettre un terme à la procédure.
Les deux autres poids lourds pharma Novartis (-1,1%) et Roche (-3,3%) ont plus ou moins fortement freiné l'indice.
Novartis a décidé de fermer la société allemande de biotechnologie Morphosys, acquise en début d'année, selon des informations de la presse allemande confirmées par le géant bâlois. Des centaines d'emplois sont concernés. Des incertitudes concernant l'efficacité et la sécurité du Pélabresib, un traitement en cours de développement contre la myélofibrose, sont en cause.
Roche a annoncé l'échec d'un programme clinique intermédiaire évaluant son anticorps monoclonal expérimental pasinézumab dans l'indication contre la maladie de Parkinson. L'étude Padova de phase IIb n'a pas atteint son critère primaire de ralentissement de la dégradation des fonctions motrices.
ABB (-5,4%) a fini lanterne rouge derrière VAT Group (-5,1%) et Partners Group (-4,3%).
UBS (-3,3%) a également sous-performé à la veille de la publication du rapport de la Commission d'enquête parlementaire (CEP) sur la fusion d'urgence de Credit Suisse avec la banque aux trois clés.
Les valeurs du luxe Richemont (-1,6%) et Swatch Group (-0,6%) ont encaissé le recul des exportations horlogères au mois de novembre, marqué par un effondrement de 27% vers la Chine et de près de 19% vers Hong Kong. Les mois à venir seront cruciaux pour la branche.
Sur le marché élargi, la Banque cantonale bernoise (BCBE, inchangée) a nommé un nouveau membre à sa direction générale en la personne de Christian Schüpbach. Il sera chargé du Département Gestion des services, précise la banque jeudi dans un communiqué.
La société immobilière Novavest (+0,6%), fusionnée depuis juin avec son homologue Senioresidenz, est parvenue à réduire le nombre de logements vacants dans son portefeuille. D'autres projets sont en cours pour encore améliorer les revenus de l'entreprise.
Le fournisseur de solutions logicielles SoftwareOne (+7,0%) a annoncé sa fusion avec son homologue norvégien Crayon. Les ventes cumulées sont escomptées à 1,6 milliard de francs.
Filiale de TX Group (+3,5%), Tamedia a trouvé un accord avec les représentants du personnel des centres d'impression CIL à Bussigny et DZZ à Zurich. Il porte sur deux nouveaux plans sociaux et des prestations complémentaires. Une prime sera notamment versée aux collaborateurs du CIL au moment de la fermeture. (AWP)